L'ancien numéro deux du Conseil national de transition libyen (CNT), Ali al-Issawi, est soupçonné d'implication dans l'assassinat du général Abdel Fattah Younès qui fut chef des forces rebelles, selon les conclusions d'une enquête rendues publiques lundi soir à Benghazi. Rallié à la rébellion après avoir été un pilier du régime du colonel El Gueddafi, le général Younès a été assassiné dans des circonstances mystérieuses le 28 juillet après avoir été rappelé du front pour un interrogatoire à Benghazi. Le procureur militaire du CNT, Youssef al-Aseifer, a cité sept noms de personnes impliquées dans cet assassinat, dont celui de M. Issawi, selon une déclaration retransmise par une télévision libyenne. «Sept personnes sont soupçonnées d'implication dans le meurtre d'Abdel Fattah Younès. Trois ont été arrêtées et les autres sont recherchées par les forces de sécurité», a déclaré M. Aseifer. M. Issawi, ex-responsable des relations internationales au CNT, n'a plus de responsabilités au sein du CNT. Dans un appel téléphonique à la télévision Libya TV, il a démenti toute implication dans le meurtre. La mort de M. Younès avait suscité d'intenses spéculations sur l'identité des meurtriers, les divisions au sein de l'ex-rébellion ou l'existence d'une possible cinquième colonne pro-El Gueddafi derrière les lignes rebelles. Deux enquêtes, administrative et criminelle, avaient été lancées par le CNT, qui faisait l'objet d'une vague de critiques, plusieurs de ses responsables, dont M. Issawi, ayant signé l'ordre de rappeler le général Younès du front.