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Les dessous d'une liquidation
ASSASSINAT DU GENERAL REBELLE ABDEL FATAH YOUNÈS
Publié dans L'Expression le 31 - 07 - 2011

Un millier de Libyens de Benghazi ont assisté vendredi à l'inhumation du général Younès
Le CNT accuse El Gueddafi d'être derrière l'assassinat du général, tandis que Tripoli accuse Al Qaîda.
Le corps criblé de balles et partiellement calciné du général Younès a été retrouvé vendredi matin dans les faubourgs de Benghazi, mais le CNT avait été informé de sa mort la veille, quand le chef d'une bande armée à l'origine de sa mort avait avoué le crime, a-t-il expliqué.
«Le chef de la bande est en prison maintenant», a déclaré M. Tarhuni, ajoutant que certains des autres auteurs du crime étaient encore recherchés et que leurs motivations n'étaient pas claires. «Nous ne savons pas pour qui ils travaillaient», a-t-il dit
Le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, «a nommé une commission d'enquête et va publier tous les faits» autour de la mort d'Abdel Fatah Younès, a annoncé Ali Tarhuni, chargé des affaires économiques au sein du CNT. Les différentes déclarations faites au sujet de la liquidation du général Younes, ressemblent à des tirs croisés, où chaque camp cherche à impliquer l'autre, ou pourquoi pas, à mettre ce meurtre sur le dos d'une tierce partie. Plusieurs membres du CNT ont accusé le dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi d'être derrière l'assassinat du général, tandis que des rumeurs affirment que le général a été exécuté par des rebelles qui le soupçonnaient de trahison. Vendredi soir, le porte-parole du régime libyen, Moussa Ibrahim, a quant à lui accusé Al Qaîda d'avoir commis le meurtre pour «marquer sa présence et son influence dans cette région» de l'Est contrôlée par la rébellion.
Pour Tripoli, cet assassinat est une nouvelle preuve que le CNT n'a «aucun pouvoir à Benghazi». «C'est Al Qaîda qui a le pouvoir à l'Est», a ajouté le porte-parole.
Le CNT semble déterminé à lever le mystère autour de la mort du général Younes. Mise en scène où réelle préoccupation d'arrêter les véritables coupables? Cette commission sera-t-elle neutre dans son enquête ou jettera-t-elle systématiquement les accusations sur le clan El Gueddafi? Chaque camp cherche à incriminer l'autre. Partisans et opposants d'El Gueddafi auraient, semble-t-il, tous deux des intérêts particuliers, et surtout stratégiques, dans la mort de l'ancien pilier du régime libyen devenu chef d'état-major de la rébellion. La question est de savoir lequel des deux camps a eu l'audace de cet acte de préméditation. Pour ce qui est des rebelles de Benghazi, ils ont tout à perdre au cas où ceux-ci s'avéreraient derrière cet assassinat. Le CNT se retrouverait dans une situation plutôt embarrassante, pour avoir sacrifié un élément-clé, figure charismatique du régime. Peu fiable certes, et soupçonné par les siens de trahison, cet élément a été jusque-là d'un soutien et d'un apport fécond pour la rébellion. Cet acte de liquidation, pourrait donner une idée sur les principes sur lesquels compte s'appuyer le cercle proche de Mustapha Abdel Jalil pour diriger le futur Etat démocratique qu'il prône. Cela prouverait aussi, que des fractions existent au sein du CNT, lequel se prétendait jusque-là très homogène.
On pourrait aussi constater, de par cet assassinat, l'existence d'une guéguerre accrue entre les hauts dirigeants du CNT, à la recherche de notoriété et de pouvoir. Si une enquête, diligentée par une commission neutre et pourquoi pas internationale, prouvait l'implication des membres du CNT dans la liquidation du général Younès, cela démontrerait que les rebelles, contrairement à ce qu'ils prétendent, se préoccupent beaucoup plus de leur statut et de leurs intérêts personnels, que de rétablir l'Etat de droit en Libye, au détriment des intérêts de leur propre peuple.
Quant à Tripoli, si une enquête révèle que le régime d'El Gueddafi a prémédité l'exécution du général Younès, cela ne changera absolument rien pour lui.
Déjà considéré comme étant un Etat terroriste mené par un dictateur, El-Gueddafi ne perd rien à endosser la responsabilité de ce crime.
Tripoli soutient, depuis le début de l'insurrection, qu'Al Quaîda est derrière la révolte populaire, et que par continuité du scénario, c'est Al Quaîda qui a prémédité l'assassinat du général Younes. Tripoli cherche à discréditer le CNT en le liant au réseau terroriste le plus actif du moment.


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