La Maison Blanche a reconnu mardi que des divergences persistaient avec la Russie en matière de politique étrangère, après que Moscou eut haussé le ton et marqué sa différence avec Washington dans le dossier syrien. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé mardi à mettre fin aux «ultimatums» lancés à la Syrie, après l'approbation de sanctions par la Ligue arabe contre Damas et les appels des Etats-Unis et de l'UE à mettre fin immédiatement aux violences. La Russie refuse obstinément de se joindre aux Occidentaux pour condamner la répression en Syrie, qui a fait plus de 3.500 morts selon l'ONU, et s'oppose à toute sanction ou pression à l'encontre de Damas. «Notre relation avec la Russie est importante et recouvre beaucoup de sujets», a affirmé le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, lors de son point de presse quotidien. «Nous ne sommes pas d'accord avec la Russie sur toutes les questions, mais nous sommes d'accord sur nombre d'entre elles, et nous avons effectué d'importants progrès» avec Moscou, a-t-il ajouté, en allusion au processus de détente avec la Russie engagé depuis l'arrivée au pouvoir de M. Obama en janvier 2009. M. Carney a aussi noté que la Russie avait soutenu un vote du conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) le 18 novembre, qui avait adopté une résolution contre l'Iran, soupçonné d'entretenir un programme nucléaire à visée militaire.