Alors que les Occidentaux analysent le type d'embargo à imposer à l'Iran, la Russie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, réaffirme être opposé à tout formes d'ultimatum contre ce pays. C'est ce qu'a déclaré le ministre à Pékin dont les dirigeants partagent le point de vue de Moscou sur le nucléaire iranien. Russes et Chinois réitèrent leurs positions au moment où les Américains et l'Union européenne annoncent durcir les leurs. Sortir du cadre de l'Aiea et poser d'abord le problème devant le Conseil de sécurité est une erreur car une évaluation professionnelle des activités nucléaires iraniennes ne peut être faite que par des inspecteurs de l'Aiea, a ajouté le chef de la diplomatie russe, au lendemain d'un report à l'ONU d'une séance de consultations formelles du Conseil de sécurité sur ce sujet. Moscou et Pékin estiment que le Conseil de sécurité doit se limiter à soutenir les initiatives de l'Aiea pour sortir de la crise, excluant de facto des sanctions contre le régime de Téhéran. Le Conseil tente en vain depuis près de deux semaines de se mettre d'accord sur un projet de texte, qui doit exiger de l'Iran qu'il se conforme aux demandes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) et abandonne toute activité liée à l'enrichissement d'uranium.