Les Egyptiens ont commencé à voter lundi pour le deuxième tour des législatives, dans lequel les mouvements islamistes tenteront d'améliorer un score déjà écrasant. Ce second tour concerne, comme le premier, un tiers des gouvernorats d'Egypte, dont les deux plus grandes villes du pays, Le Caire et Alexandrie. L'affluence était encore faible à l'ouverture des bureaux après un premier tour marqué par une participation sans précédent (62%) dans l'histoire de l'Egypte, un pays dirigé pendant 30 ans par le président Hosni Moubarak qui a quitté le pouvoir le 11 février dernier après une révolte populaire. Une rude bataille est attendue lundi et mardi entre libéraux, grands perdants du premier tour, et les partis islamistes mais aussi au sein même du camp pour la quasi-totalité des sièges attribués au scrutin uninominal. Un duel serré est ainsi prévu entre les Frères musulmans et le parti Al-Nour sur une vingtaine de sièges, en particulier à Alexandrie (nord). Les législatives égyptiennes sont organisées sur trois étapes, étalées sur près de quatre mois. Près de 50 millions d'électeurs sur 82 millions d'Egyptiens sont appelés à voter pour élire 498 membres de l'Assemblée du peuple (chambre des députés), tandis que 10 autres seront nommés par le chef de l'armée et chef d'Etat de fait, le maréchal Hussein Tantaoui. Un tiers des sièges de l'Assemblée du peuple seront pourvus via un scrutin uninominal à deux tours, les deux tiers restants étant attribués à des listes élues à la proportionnelle.