30 millions de téléphones mobiles exploités par plus de 25 millions d'Algériens Le choix porté sur la 3G, au lieu de la 4G, est motivé par des considérations de coûts d'exploitation. Et ça continue! Le feuilleton de la licence de téléphonie mobile de 3e génération (3G) continue d'alimenter les débats. Alors que le monde a abandonné cette technologie au profit de la téléphonie mobile de 4e génération (4G), l'Algérie s'enlise dans une histoire qui n'a pas lieu d'être au sujet du lancement de l'appel d'offres de la licence 3G. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M.Moussa Benhamadi a remis une couche ce week-end à partir de Guelma. «L'appel d'offres pour l'exploitation de la licence de téléphonie mobile de 3ème génération (3G) sera lancé avant la fin du 1er semestre 2012», a t-il affirmé. «Le report de l'appel d'offres avait été décidé pour des raisons techniques et procédurières qui doivent être réglées au préalable», a ajouté M.Benhamadi. Le ministre a avoué que chaque opérateur de téléphonie mobile présent en Algérie aura sa licence. Alors dans ce cas-là, pourquoi lancer un avis d'appel d'offres? Le ministre donne une réponse qui laisse perplexe. «L'ouverture de ce service pour chacun des trois opérateurs vise à ne pas exclure une partie des citoyens de cette technologie avancée», a répondu le ministre qui a rappelé qu'il s'agissait d'un marché dépassant les 30 millions de téléphones mobiles, exploités par plus de 25 millions d'Algériens. Pour ce qui est du choix porté sur la 3G, au lieu de la 4G, il est «motivé par des considérations de coûts d'exploitation qui ont une incidence directe sur les prix pratiqués sur le marché de la téléphonie mobile», a expliqué M.Benhamadi. Les coûts motivent donc le sous-développement? C'est ce que Benhamadi a l'air de sous-entendre. Mais le choix de la 3G n'a pas été fait à cause de l'incompétence de l'Algérie à maîtriser les technologies? Ce sera plutôt la réponse la plus plausible quand on voit que même cette 3G n'arrive pas a être mise en place pour des raisons techniques alors que cela fait des mois que le gouvernement prépare cette mutation technologique. Dans un autre registre, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a également annoncé que «le troisième satellite algérien (Alsat 3) sera lancé entre 2013 et 2014». Le ministre a en outre souligné que l'Algérie «entrera bientôt de plain-pied dans le domaine de l'exploitation des satellites». Il a aussi indiqué que l'Agence spatiale algérienne (Asal) est «sur le point de mettre au point ce troisième satellite par des ingénieurs algériens, en collaboration avec leurs homologues de pays ayant une expérience dans ce domaine». M.Benhamadi a ajouté qu'Alsat 3 couvrira l'ensemble du territoire national, y compris les localités les plus isolées, pour améliorer le service dans le domaine des TIC et notamment de l'Internet. L'Algérie avait lancé avec succès, rappelle-t-on, Alsat 1 et Alsat 2, exploités, notamment, pour l'observation et le développement des secteurs de l'agriculture et de l'hydraulique et dans la lutte contre les catastrophes naturelles.