La règle de 51/49 ne freine pas le partenariat économique La 7e session du Medef-International (Mouvement des entreprises de France), dont une délégation se trouve à Alger depuis dimanche, s'est tenue hier. Conduite par Jean-Marie Dauger, président du Conseil des chefs d'entreprise France-Algérie et directeur général adjoint de GDF Suez, la délégation est forte d'une soixantaine de dirigeants de grandes entreprises et de PME françaises activant dans divers secteurs dont notamment les banques, les assurances, les finances, produisant des valeurs immatérielles, la formation, l'énergie, les transports, les nouvelles technologies, l'ingénierie, l'eau, le BTP et l'industrie... Cette session s'est tenue à «huis clos» en compagnie de chefs d'entreprises algériennes membres notamment du Forum de chefs d'entreprise (FCE) que pilote Réda Hamiani. Divers groupes industriels, commerciaux y étaient également présents. Au cours d'une conférence presse conjointe à l'issue de la réunion, Jean-Marie Dauger a plaidé pour un «partenariat durable avec l'Algérie» soulignant la «confiance» que les sociétés françaises nourrissent à l'égard de l'économie algérienne d'où elles seraient appelées, pour nombre d'entre-elles, à tirer la croissance - quasiment nulle, présentement dans leur environnement proche en France - en Algérie qui peut accueillir et promouvoir tous les investissements en partenariat. Il indiqua en outre que les volets formation et emploi ont été évoqués lors de la réunion en soulignant que «les entreprises françaises ont créé quelque 35.000 emplois qui ont entraîné 100.000 autres postes d'emplois associés.» Evoquant la règle 51/49 il a estimé que «les entreprises françaises s'adaptent à ce choix de l'Algérie et ne le contestent point mais plutôt s'en accommodent. Du reste, plusieurs partenaires ont estimé, après la récente promulgation de cette loi, que cette règle ne freine pas le partenariat économique», a-t-il souligné. De son côté, Réda Hamiani, président du FCE, a rappelé que la France était «le premier partenaire de l'Algérie avec un volume d'échange appréciable de 10 milliards d'euros.» Il faut dire que la France demeure le premier partenaire économique de l'Algérie avec un taux d'échange évalué à 15%, l'Algérie demeurant son troisième marché pour ses exportations hors pays de l'Ocde, derrière la Chine et la Russie, avec plus de 5 milliards d'euros de ventes pour l'année 2010. L'Algérie est destinataire de 37% des exportations françaises vers la zone Maghreb-Egypte et de 20% vers l'Afrique. Il est cependant constaté aujourd'hui, le «lent recul» relatif de la position économique françaises en Algérie devant les percées économiques de la Chine et de l'Italie sur le marché algérien. La délégation du Medef International prévoit également des rencontres avec les ministres des Finances, de l'Industrie et du Commerce ainsi qu'avec le gouverneur de la Banque d'Algérie. Après avoir chuté de 6% au premier semestre 2010, les exportations françaises à destination de l'Algérie sont reparties à la hausse sur les 6 premiers mois de l'année 2011 (+8,6%) pour s'établir à 2,82 milliards d'euros (contre 2,596 milliards l'année dernière à la même époque). Cette reprise de contacts après un an et demi de «rupture» est «une excellente chose pour les entreprises algériennes et françaises qui ont leur part du marché algérien» a indiqué à L'Expression le leader de l'agroalimentaire, président du groupe SIM, Tayeb Ezzeraïmi.