Les services en charge de la lutte contre la fraude commerciale ont, durant les différentes opérations de contrôle menées cette année, interdit l'accès au territoire national via le port d'Oran d'une quantité dépassant les 128 tonnes de pièces de rechange douteuses. Ces interdictions, suivies dans leur majorité par des poursuites judiciaires et autres amendes, ont été motivées par plusieurs anomalies qui ont été relevées lors des arrivages des importations au port d'Oran. Absence de la raison sociale des importateurs et absence des indications quant aux pays de provenance des produits refoulés sont autant d'irrégularités qui ont été à l'origine des prononciations des refoulements. Les transgressions du code de commerce occupent une part importante dans l'activité commerciale de la deuxième ville économique du pays tandis que le commerce informel, souci majeur des responsables du secteur du commerce, n'est pas près de régresser de sitôt. Tout récemment et lors de la rencontre quotidienne de l'exécutif de wilaya, il a été décidé d'un commun accord d'ouvrir une réflexion sérieuse sur l'avenir du commerce dans la wilaya tout en prenant en compte la nécessité d'éradiquer, le plutôt possible, le commerce informel. «Il nous faut une étude sur le plan sociologique, social, économique», a recommandé le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf. De ce point de vue, une commission sectorielle mixte a été constituée. Cette commission, constituée des spécialistes, devra apporter des réponses appropriées quant aux mécanismes à mettre en oeuvre dans le cadre de la lutte contre le commerce informel. «Allez franchir un petit pas dans le marché des Aurès, ex-la Bastille, où toutes les turpitudes commerciales se conjuguent au quotidien alors qu'au niveau du géant marché de Mdina Djedida c'est devenu un paradis de commerce illégal», a indiqué un membre de l'Union locale de l'Union générale des commerçants artisans algériens, l'UGCAA. Dans un passé très récent, la municipalité d'Oran a osé dépoussiérer le projet du démantèlement du marché des Aurès. En vain, puisque la majorité des commerçants ont affiché leur niet catégorique. Le ton est désormais au développement des marchés couverts, la finalité étant de garantir l'organisation et l'ordre dans les marchés. A cet effet, un montant qui avoisine 300 millions de dinars a été alloué à l'effet de la réhabilitation de 25 marchés. Tout comme les parkings illégaux, les marchés informels, au nombre de plus d'une trentaine, occupent une surface de plus de 10.000 m² squatté par plus de 3100 faux commerçants. Vu la passivité et le laxisme des responsables devant juguler le commerce informel, la wilaya d'Oran est transformé en un paradis par excellence de toutes les activités lesquelles se répercutent négativement sur l'économie nationale.