Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, a été officiellement reconnu comme légal par la Commission électorale, a indiqué hier le quotidien officiel New Light of Myanmar. La LND, qui avait boycotté les élections de novembre 2010, est désormais en course pour présenter des candidats, dont la lauréate du prix Nobel de la paix elle-même, aux législatives partielles attendues d'ici quelques mois mais dont la date n'a pas été annoncée. «La commission électorale de l'Union a autorisé la formation» de la LND «dès lors que le dossier d'enregistrement comme parti politique» déposé le 25 novembre à Naypyidaw est «en accord avec la loi», a indiqué le journal anglophone. Le parti avec lequel l'opposante a fait toute sa carrière politique avait été dissous en mai 2010 par la junte alors au pouvoir, suite à son annonce du boycott du scrutin de novembre suivant. Suu Kyi a longtemps défendu cette stratégie, refusant de cautionner un scrutin qualifié de «mascarade» par l'Occident. Depuis, les militaires ont pourtant mis en place un régime civil certes toujours sous leur contrôle mais à la tête duquel le président Thein Sein a multiplié les réformes, espérant sortir de l'isolement international qui épuise le pays.