Youcef Yousfi: «Nous sommes en train d'étudier toutes les options et nous allons exprimer notre position aujourd'hui» Le ministre de l'Energie et des Mines, qui s'est exprimé il y a une semaine à Doha sur l'éventualité d'un maintien de la production du cartel, a indiqué que toutes les propositions allaient être examinées. Tout laisse à penser que l'on se dirige vers un maintien de la production des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Les cours de l'or noir se situent tout près de la barre symbolique des 100 dollars alors que le marché est jugé comme étant bien approvisionné. Le ministre algérien de l'Energie et des Mines, qui s'est exprimé il y a une semaine à Doha sur l'éventualité d'un maintien de la production du cartel, s'est montré cependant plus prudent. Youcef Yousfi a fait remarquer que toutes les propositions allaient être examinées: «Nous sommes en train d'étudier toutes les options et nous allons exprimer notre position la semaine prochaine (le 14 décembre, Ndlr)», a souligné le 7 décembre le successeur de Chakib Khelil en marge du Congrès mondial du pétrole qui s'est tenu du 4 au 8 décembre dans la capitale qatarie. La production de l'Opep sera-t-elle maintenue? «Nous allons voir la semaine prochaine (aujourd'hui, Ndlr). Lors de cette réunion nous allons analyser la situation (du marché pétrolier) et nous allons prendre la décision après les consultations», a répondu le patron du secteur pétrolier algérien. Des rappels à l'ordre seront sans aucun doute au menu de cette 160e réunion ministérielle des pays membres de l'Opep. L'Iran, qui préside ce dernier sommet de l'année 2011, reproche en effet, à l'Arabie Saoudite et au Koweit de pomper plus de pétrole qu'il n'en faut. Le chef de file du cartel se dit, quant à lui, satisfait de sa production. Le face-à-face entre Iraniens et Saoudiens aura bien lieu. Que se diront-ils? Les récentes sorties médiatiques des responsables respectifs des secteurs du pétrole des deux camps donnent un avant-goût de ce qui ressemble fort à de sérieuses mises au point pour ne pas dire explications. Les relations politiques étant déjà très tendues entre les deux capitales. «Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a indiqué lundi être satisfait du niveau de production de l'Arabie Saoudite, précisant que le pays avait pompé en novembre plus de 10 millions de barils par jour afin de répondre à une demande soutenue», rapporte une dépêche de Romandie News datée du 12 décembre. Une déclaration qui sonne comme une réponse à la mise en garde adressée au Royaume wahhabite par le ministre iranien du Pétrole. «Aujourd'hui, le marché de l'offre et de la demande est équilibré. L'Iran est opposé à une augmentation de la production des pays de l'Opep et souhaite également que cesse la surproduction de certains pays décidée après la sortie du pétrole libyen du marché», a indiqué Rostam Ghassemi. Une déclaration répercutée par l'agence Shana du ministère iranien du Pétrole. Selon les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la production de l'Arabie Saoudite, premier producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a atteint en moyenne 9,34 millions de barils par jour au troisième trimestre de l'année 2011, contre 8,13 mb/j l'année dernière. Alors que son quota est fixé à 8,05 mb/j, le Royaume a pompé 9,45 mb/j au mois d'octobre 2011. Ce dernier sommet de l'Opep de l'année 2011 sera probablement plus consensuel que celui, plus houleux, qui s'est tenu en juin. «Quelle que soit la décision à laquelle nous aboutirons (mercredi), ce sera une décision que nous prendrons tous ensemble», a indiqué le ministre iranien du Pétrole, Rostam Ghassemi, aux journalistes lors de son arrivée à Vienne.