Le recteur de l'université de Béjaïa, Djoudi Merabet, a affiché son intention d'en faire commande pour son université. Invité de l'Université Abderahmane-Mira de Béjaïa pour présenter et faire la promotion de son ouvrage paru récemment et intitulé «La transition de l'économie émergente, références théoriques, stratégies et politiques», Abdelhamid Temmar, ministre de la Prospective et des Statistiques, a déclaré d'emblée que Algérie n'a pas tenu sur le plan économique parce qu'elle a connu des transformations inachevées au niveau des administrations notamment. MTemmar ne semble pas influencé par le bouleversement que connaît le monde suite à la crise financière qui paralyse une grande partie des économie dont la Grèce et le Portugal. Sinon, comment expliquer le fait qu'il reste encore un adepte convaincu et acharné de la privatisation du secteur bancaire au moment où certaines puissances mondiales recommandent la nationalisation des banques en difficulté? En effet, pour Abdelhamid Temmar la réforme du système passe inéluctablement par la réforme du système bancaire (privatisation), l'émergence et le développement d'un marché financier actif (marché financier, bourse..), l'organisation d'un marché transparent du foncier économique et enfin le renforcement du cadre de concurrence du marché des biens et services pour libérer des privilèges et des monopoles et autres obstacles imposés par la bureaucratie administrative. En véritable adepte de la libéralisation tous azimuts, M.Temmar dira à cet effet que «tout régime démocratique historique basé sur la règle de la majorité ne réalise pas la liberté. En somme, les démocraties sont classées en trois catégories de régimes: démocratie historique, anocratie et régime totalitaire». Tantôt économiste, tantôt homme politique, Temmar a fait le tour d'horizon de notre système économique depuis le début des années 1980 à nos jours. Ainsi, pour expliquer le ralenti de la machine économique, l'invité de l'université de Béjaïa déclare que «toute transition doit provoquer des bouleversements sur tous les plans: social, politique et économique». Même si sa conférence devait intervenir sur son ouvrage, M.Temmar n'a pas raté l'occasion de revenir à son bilan en qualité de ministre de l'Industrie, déclarant: «En tant que ministre de l'Industrie j'ai présenté une politique industrielle basée sur la création et l'innovation.... La perspective avait pour objectif de créer les conditions pour que la croissance soit durable dans le sillage de la décision de croissance endogène. Malheureusement, notre économie est exogène car notre croissance économique dépend du prix du baril du pétrole.» En outre, pour parler de son livre, M.Adelhamid Temmar n'a pas manqué de le recommander aux étudiants, doctorants et autres enseignants: «Cet ouvrage est nécessaire, voire même indispensable pour les étudiants dans leurs études, recherches et autres travaux de mémoires». Il se divise dit-il en trois parties. Première partie introductive réservée au cadre historique et conceptuel, et les deux autres sur les références théoriques et les stratégies et politiques. L'écho ne s'est pas fait attendre puisque le recteur de l'Université de Béjaïa, M.Djoudi Merabet, a affiché son intention d'en faire commande pour son université.