Pas moins de dix-sept missions économiques britanniques ont défilé à Alger en 2011. C'est un diplomate très optimiste qui s'est présenté avant-hier lundi devant les opérateurs économiques de la wilaya de Tizi Ouzou. Martyn Roper, ambassadeur du Royaume-Uni, invité par la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura, s'est d'ailleurs engagé à organiser en 2012 à Tizi Ouzou un événement qui permettra de concrétiser les idées discutées lors de la rencontre en question. Martyn Roper avait rencontré dans la matinée de ce lundi Abdelkader Bouazghi, wali de Tizi Ouzou. Une réunion d'où il est sorti satisfait. C'est pourquoi l'idée de ne pas s'arrêter à ce niveau a germé sur place. L'ambassadeur s'est réuni avec les opérateurs économiques de la région à l'hôtel Le Concorde. Dans son intervention, il a rappelé la nature des relations bilatérales entre l'Algérie et le Royaume-Uni. Il a évoqué le partenariat économique qui va crescendo. Rien que durant les dix premiers mois de l'année 2011, les exportations de l'Algérie en hydrocarbures vers le Royaume-Uni ont augmenté de 60%. L'orateur, pour illustrer ses propos, a rappelé que pas moins de dix-sept missions économiques britanniques ont défilé sur Alger en 2011. Et en janvier prochain, il y en aura trois. C'est dire qu'il y a un intérêt grandissant exprimé envers l'Algérie, de l'avis de l'ambassadeur du Royaume-Uni qui qualifie notre pays d'important. Le diplomate a montré son optimisme quant au maintien de cette dynamique qui va sans doute évoluer dans les mois prochains. C'est du moins son pronostic. «Nous sommes déterminés à continuer dans cette même direction avec le même engagement», a souligné Martyn Roper, qui a insisté sur le fait que les ambassadeurs doivent désormais voyager à l'intérieur de l'Algérie afin de pouvoir découvrir les potentialités que le pays recèle. L'ambassadeur a émis le souhait que de nouvelles entreprises émergent, notamment les PME qui peuvent être créatrices d'emploi. Le diplomate anglais a indiqué que pour investir les hommes d'affaires britanniques cherchent le climat le plus positif possible. «Ils vont dans un pays où ils ont la possibilité d'avoir le plus de succès. Ce n'est pas à nous de dire ce qu'il faut faire, c'est au gouvernement algérien de décider», a ajouté l'orateur. L'ambassadeur du Royaume-Uni a toutefois avoué que son pays ne peut pas rivaliser avec la France ni avec l'Italie, mais, a-t-il indiqué, il y a encore des espaces à exploiter et plusieurs possibilités. «Nous sommes en train de faire des efforts pour plus de liens», a enchaîné l'intervenant qui a rappelé que 20.000 Algériens vivent en Grande-Bretagne et que chaque année 12.000 Algériens obtiennent des visas pour le même pays. De son côté, M.Ameziane Medjkouh, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura, a mis l'accent sur les potentialités qu'offre la région de Kabylie, dont notamment les ressources humaines et le pouvoir d'achat dans la région qui est, selon l'orateur, relativement honorable. Ameziane Medjkouh a aussi parlé des autres potentialités naturelles, comme les ressources en eau.