Les employés de l'ex-Onalait se sont rassemblés aux alentours de l'usine afin de continuer leur mouvement de protestation. La ville de Drâa Ben Khedda a vécu une matinée mouvementée hier, lundi poussant nombre de citoyens à surseoir à leurs préoccupations. Et pour cause, des émeutes ont éclaté dès 9h 30 aux abords de la laiterie de Drâa Ben Khedda. Comme chaque matin, les centaines de travailleurs de l'ex-Onalait se sont rassemblés aux alentours de la laiterie afin de continuer leur mouvement de protestation. En grève depuis le 9 octobre dernier, les employés de cette usine se présentent quotidiennement pour ponctuer leur débrayage avec un rassemblement pacifique. Des banderoles et des emblèmes sont déployés tout autour de la fabrique de lait, privatisée en 2004. Mais hier, la police était là. A l'heure sus-indiquée, les éléments des brigades antiémeute sont intervenus afin de libérer les lieux. L'ordre serait venu de la wilaya. C'est du moins l'information donnée aux journalistes présents sur les lieux. Contre toute attente, les travailleurs n'ont pas cédé, ce qui a donné lieu à des affrontements entre les deux parties. Les echauffourées ont duré plus d'une heure. Des citoyens, en majorité des jeunes pour exprimer leur solidarité avec les travailleurs de l'ex-Onalait, ont également «pris part» à ces scènes de violence qui ont perturbé le trafic routier pendant toute la matinée. Des pneus ont également été brûlés par des jeunes qui étaient sur place. Devant un tel climat de confusion, les forces des brigades antiémeute ont procédé à des arrestations. Au total, cinq personnes ont été interpellées, dont des travailleurs mais aussi des citoyens ayant participé aux escarmouches. La situation ne cesse donc, comme on le constate, d'empirer à la laiterie de Drâa Ben Khedda. Les incidents enregistrés ce lundi n'ont fait que mettre le feu aux poudres. Les travailleurs ont indiqué qu'avec cette nouvelle évolution, leur détermination ne sera que plus ferme. Du côté des responsables, on préfère saisir la justice. L'affaire de l'ex-Onalait est entre les mains de la justice. Il y a eu également plus de cinquante décisions de licenciement qui ont été prononcées par la direction de l'usine.