Les deux pays ont décidé d'élargir la coopération dans les domaines du commerce, de l'agriculture, de la culture et de la formation. L'Algérie et la Palestine ont signé un accord permettant aux deux pays d'asseoir une concertation permanente. C'est ce qu'a annoncé jeudi à Alger, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie palestinienne, Riadh El Maliki. Cet accord inclut également la création de commissions sectorielles chargées de promouvoir la coopération entre les deux pays. Cette coopération concernera, selon M.Medelci, les domaines de l'agriculture, du commerce et de la culture. A cet effet, le ministre algérien a annoncé la prochaine visite à Alger du ministre palestinien de l'Agriculture pour l'examen des moyens à même de promouvoir la coopération de ce secteur. Au plan politique, M.Medelci a réaffirmé le soutien indéfectible de l'Algérie à la cause palestinienne rappelant que l'Algérie est membre de l'Initiative arabe de paix qui est désormais une référence pour le règlement définitif du conflit israélo-palestinien. Dans son intervention, M.Maliki a rendu hommage à l'Algérie qui, indique-t-il, reste fidèle à ses engagements envers la question palestinienne. «Je suis reconnaissant du rôle historique de l'Algérie en faveur de la Palestine sur le plan politique, financier ou de la formation pour le renforcement des capacités et des compétences et la construction des institutions de l'Etat palestinien», a-t-il déclaré. Sollicité par les journalistes à donner plus de détails sur la réconciliation interpalestinienne, M.Maliki a affirmé qu'il existe une action soutenue, véritable et sérieuse pour un retour à la normale dans les territoires palestiniens. L'hôte d'Alger a indiqué que cette volonté de réconciliation va se concrétiser sur le terrain afin de tourner «cette page noire de l'histoire palestinienne». Il dévoile qu'un travail d'envergure est mené pour l'unification des rangs palestiniens face aux dangers qui menacent la cause et le peuple palestiniens. Dans ce contexte, le ministre palestinien a dénoncé la gravité de la situation dans la ville d'El Qods occupée. Il évoque la judaïsation de la ville Sainte par Israël et des tentatives de la vider de sa population arabe. C'est ainsi qu'il estime nécessaire la tenue de sommets extraordinaires au niveau des pays arabes et musulmans. Le diplomate palestinien n'a pas omis de déplorer le peu d'effets des efforts déployés au niveau arabe et musulman et même des réactions internationales qui demeurent «en deçà du niveau requis et escompté», explique-t-il. Concernant la situation des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, M.Maliki a réitéré l'engagement de l'Autorité palestinienne d'oeuvrer à libérer, au plus tôt, tous les détenus incarcérés dans les prisons israéliennes. Il affirme, par ailleurs, que cette question reste sur la table des négociations. Cette question est inscrite, a-t-il dit, comme un des points importants au même titre que la question d'El Qods, des colonies, des frontières et de la sécurité. Selon le ministre palestinien, aucun accord ne sera conclu avec la partie israélienne sans la libération de tous les détenus (plus de 7000) qui croupissent dans les geôles israéliennes. Abordant la demande d'admission à part entière de l'Etat de Palestine à l'ONU, il indiqua que la partie palestinienne attend la fin du délai fixé par le Quartette, à savoir le 26 janvier prochain, pour relancer les dossiers des frontières et de la sécurité. M.Maliki a souligné d'autre part, que l'Autorité palestinienne poursuivra ses efforts, sans relâche, pour l'adhésion de l'Etat de Palestine en tant que membre à part entière de l'Organisation des Nations unies.