A travers cet appui de l'UE, l'Algérie qui s'apprête à organiser des élections transparentes vient de gagner la première manche de cette bataille de la crédibilité. Des observateurs de l'Union européenne seront en Algérie durant les prochaines élections législatives qui auront lieu au plus tard en mai prochain. C'est ce qu'a rapporté hier, le journal on line TSA citant des sources diplomatiques européennes à Alger. «L'Union européenne a été officiellement invitée par les autorités algériennes pour surveiller les prochaines élections législatives. Elle vient de répondre en donnant son accord de principe», explique une source diplomatique qui a requis l'anonymat, selon le même journal. Les deux parties devraient se rencontrer rapidement «pour signer un accord», a ajouté la même source. Cette dernière n'a pas précisé la teneur de l'accord qui sera signé ni les conditions qu'aurait posées l'Union européenne pour accepter de participer au processus de surveillance des prochaines élections. L'Algérie, qui s'apprête à organiser des élections crédibles et transparentes, vient à travers cet appui de l'UE de gagner la première manche de cette bataille électorale. En effet, cet accord de l'Union européenne constitue un véritable succès diplomatique pour l'Algérie qui tente de convaincre ses partenaires étrangers que les prochaines élections seront transparentes. Lors du dernier Conseil des ministres, qui a eu lieu à la fin du mois de décembre dernier, le Président Bouteflika avait demandé la présence d'observateurs étrangers pour la surveillance des prochaines élections législatives qu'il exige «d'une transparence sans faille». Le chef de l'Etat a ainsi exhorté le gouvernement à inviter la Ligue arabe, l'Union africaine, l'Organisation de la conférence islamique (OCI), l'Union européenne, et les Nations unies à envoyer des observateurs pour le scrutin. Le Président Bouteflika a promis que ces élections se dérouleraient dans le cadre d'une pluralité politique sans précédent, avec la participation de la classe politique qui doit être renforcée par de nouveaux partis. Il s'est engagé à assurer des élections libres et transparentes. Dans une lettre adressée à l'OCI, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a demandé à cette organisation d'envoyer des observateurs en Algérie pour les élections législatives. La loi électorale, votée fin décembre par le Parlement, ne donne pas de garanties suffisantes, estiment de nombreux observateurs et des partis politiques qui l'ont décriée au sein même de l'Assemblée populaire nationale. Sur un autre plan, une partie de l'opposition réclame la démission du gouvernement actuel et la formation d'une équipe de technocrates qui sera chargée de préparer les législatives, afin d'assurer leur bon déroulement. Une demande à laquelle le Président n'a toujours pas répondu mais la rumeur publique annonce déjà un remaniement gouvernemental dans les quelques jours à venir.