L'élection présidentielle du 9 avril prochain verra la présence d'observateurs de l'Union européenne (UE). L'accord de principe a été donné, hier, par Laura Baeza, ambassadrice, chef de délégation de la Commission européenne en Algérie, lors d'une conférence de presse tenue au centre de presse du quotidien El Moudjahid. «Les observateurs de l'UE viendront surveiller le processus électoral si Alger le demande.» Comme le chef de l'Etat accorde une haute importance à la transparence, à la régularité et à la loyauté des élections, le ministère des Affaires étrangères procédera sans doute au lancement d'invitations dans ce sens. La nouvelle ambassadrice a affirmé, lors de cette rencontre avec la presse, que l'Algérie est un pays «extrêmement intéressant et important pour l'Union européenne». Elle a aussi indiqué que le dialogue entre les deux parties est en «plein essor» à l'image de «la multiplication des visites officielles, qui en est une preuve», a-t-elle souligné. Mme Baeza a ainsi exprimé sa satisfaction quant au niveau des relations entre l'Algérie et l'Union européenne et aux «résultats positifs» de l'Accord d'association entre les deux parties, en septembre 2005, entré en vigueur en février 2006. Selon la représentante de l'UE, les programmes et projets en cours couvrent différents domaines liés au secteur de l'économie, des réformes institutionnelles, du développement social et humain, de l'éducation et de la formation... Mme Baeza a affirmé que Algérie fait partie des principaux pays fournisseurs de gaz de l'Europe aux côtés de la Russie et de la Norvège. «Elle est appelée à prendre une place de plus en plus importante sur le marché européen dans les prochaines années», a-t-elle estimé. Sur un autre volet économique, celui des aides financières, la chef de la délégation de la Commission de l'UE a relevé que l'Algérie, étant un pays riche, «n'a pas besoin d'argent» mais a besoin de l'assistance technique dans la réalisation des projets de développement. A cet effet, Laura Baeza a affirmé que l'UE a déjà tracé un programme de mise à niveau des entreprise algériennes. Elle a indiqué qu'une enveloppe de 220 millions d'euros est mise à la disposition de l'Algérie, pour la période 2007-2010, pour la mise en oeuvre de programmes de coopération dans ces différents domaines. Concernant l'Accord d'association entre l'Algérie et l'UE, elle a estimé que «les fruits de ce partenariat ne seront, réellement, visibles qu'au terme du démantèlement tarifaire par l'Algérie, prévu pour 2016», ajoutant que le coût des projets d'investissements lancés dans ce cadre, s'élève à 500 millions d'euros.