Des négociateurs palestiniens et israéliens se réunissent à nouveau lundi à Amman pour examiner la possibilité de relancer le processus de paix, suspendu depuis fin septembre 2010 en raison de la poursuite de la colonisation. Sous l'égide de responsables jordaniens, cette réunion, la seconde en une semaine, se déroule aussi en présence de représentants du Quartette international pour le règlement du conflit au Proche Orient. La délégation de représentants palestiniens est dirigée par le négociateur Saëb Arekat, membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), alors que les Israéliens sont représentés à cette réunion par Ishak Mulkho, conseiller du gouvernement de l'occupation israélienne. Sous la médiation du ministre jordanien des Affaires étrangères Nacer Jawdah, Israélien et Palestiniens ont tenu mardi dernier leur première réunion à Amman en présence de représentants du Quartette. Les deux parties ont exprimé leur attachement à la relance des négociations de paix, dans l'impasse depuis plus d'un an. Lors de la première réunion de Amman, la partie palestinienne a donné ses points de vue sur les questions des frontières et de la sécurité, alors qu'Israël refuse toujours de se prononcer sur ces dossiers. Ce refus constitue un nouveau test pour le Quartette, soumis à un ultimatum du président palestinien Mahmoud Abbas qui l'appelle à résoudre ces deux questions (frontières et sécurité) avant le 26 du mois en cours. Le Quartette tente depuis des mois d'obtenir de la partie israélienne ses propositions globales sur ces dossiers en suspens en vue d'un possible accord d'ici à la fin de l'année 2012. Il a même suggéré un dialogue de proximité, qui se tiendrait sur plusieurs mois et constituerait une sorte de préliminaire à la reprise des négociations directes israélo-palestiniennes. Mais "si le Quartette ne parvient pas à réunir Israéliens et Palestiniens autour de la table des négociations d'ici le 26 janvier, cela signifiera qu'il aura échoué dans sa mission et que la direction palestinienne devra réviser sa position", avait averti récemment le président Abbas. En cas d'échec, "toutes les options nous seront ouvertes", avait-t-il déclaré.