Les cours du pétrole évoluaient en baisse mercredi à l'ouverture, entre prises de bénéfices et regain d'inquiétude pour l'Europe après que l'Allemagne, moteur économique du Vieux Continent, a annoncé que son PIB s'était contracté au dernier trimestre. Vers 14H15 GMT, le baril de référence (WTI) pour livraison en février reculait de 82 cents par rapport à la veille, se négociant à 101,42 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Oubliez le nucléaire iranien et l'assassinat du scientifique, oubliez la grève au Nigeria, l'inquiétude pour l'économie européenne est de retour», a résumé Phil Flynn, de PFG Best. Rattrapé par la crise de la zone euro, le PIB allemand a reculé d'environ 0,25% au dernier trimestre par rapport aux trois mois précédents, selon l'Office fédéral des statistiques Destatis. Le marché craint que «l'Allemagne aggrave la crise économique dans l'Union Européenne», a noté M. Flynn. En outre, les prix étaient en baisse en raison de certaines prises de bénéfice, a-t-il expliqué. Après avoir soutenu les cours ces derniers jours, la situation géopolitique passait donc au second plan, en dépit de nouveaux développements dans les crises en Iran et au Nigeria. En Iran, un responsable du programme nucléaire a ainsi été tué mercredi dans l'explosion de sa voiture près d'une faculté de Téhéran, les autorités iraniennes accusant Israël et les Etats-Unis d'être derrière l'attentat. Au Nigeria, premier pays africain producteur de brut, les troubles liés aux affrontements religieux et aux manifestations contre la hausse des carburants se poursuivaient pour la troisième journée consécutive. Au moins 11 personnes sont mortes depuis lundi. Enfin, les opérateurs attendaient les chiffres hebdomadaires du Département de l'Energie américain (DoE). Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse d'un million de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 6 janvier. Ces derniers avaient bondi à 2,2 millions de barils la semaine précédente. Les stocks d'essence sont attendus en hausse de 2,1 millions de barils et les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage), très surveillés au début de l'hiver, en progression de 1,9 million de barils, des chiffres peu encourageants quant à la solidité de la consommation énergétique américaine.