Le cours du pétrole restait légèrement au dessus des 71 dollars le baril hier après avoir touché la veille un plus haut de neuf mois, alors qu'une grève au Nigeria pourrait menacer la production et que l'Iran maintient une attitude ferme sur son programme nucléaire. Le baril de Brent de la mer du Nord, actuellement plus représentatif du marché mondial, gagnait 39 cents à 71,11 dollars le baril à 10h07 GMT. Le cours a atteint son plus haut de neuf mois jeudi à 71,80 dollars. Le brut américain gagnait 0,68 cents à 64,86 dollars. En effet, l'Iran continue de peser sur les cours. Le marché a réagi à la publication d'un rapport sévère de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à l'encontre de l'Iran. Les investisseurs craignent que l'Iran ne riposte en réduisant sa production de pétrole. De son côté, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a de nouveau rejeté jeudi les appels occidentaux à interrompre ses activités nucléaires, mettant au contraire en avant l'avancement des travaux. Le président américain, George W. Bush, a averti jeudi que les Etats-Unis et leurs alliés européens pourraient chercher à radicaliser les sanctions sur l'Iran, le 4e plus grand producteur mondial de pétrole. Au Nigeria, des ouvriers de la compagnie nationale de pétrole ont commencé une grève illimitée pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail et les syndicats ont déclaré que le mouvement pourrait affecter la production de pétrole si leurs demandes n'étaient pas examinées d'ici quelques jours. Les violences au Nigeria ont déjà causé l'arrêt d'un quart de la production. Par ailleurs, le rapport sur les stocks américains n'a pas réussi à faire baisser les cours. Les cours ont progressé après la publication du rapport du département américain de l'Energie (DoE). Les investisseurs estiment que les stocks d'essence restaient très faibles à l'approche de la saison de la grande de consommation d'essence. Le rapport a révélé une hausse des réserves d'essence de 1,5 million de barils à 196,7 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 1,2 million de barils. Cependant ces réserves restent inférieures de 6,9% à leur niveau de l'an passé. Quant aux réserves de brut, le rapport indique qu'elles ont progressé de 2 millions de barils à 344,2 millions de barils, alors que les prévisions tablaient sur une hausse de 600 000 barils. Enfin, les réserves de produits distillés ont également augmenté de 500 000 barils à 120,3 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 1,3 million de barils.