Il est trop facile d'accabler l'entraîneur national pour cacher ses propres carences. La sévère correction infligée au Sept national par les Tunisiens (32-16) a prouvé, hélas, que l'équipe algérienne ne pouvait plus progresser dans des conditions qui ne lui étaient pas favorables. Pourtant, l'Etat a mis à la disposition de cette équipe, les moyens nécessaires pour la bonne préparation des échéances qui l'attendaient. Après avoir lutté à armes égales avec l'Egypte, nos représentants ont cédé le pas face à la Tunisie. Les Algériens étaient forcés au résultat positif contre la Tunisie. Mais c'était trop leur demander. Ils étaient tellement dépassés par les événements qu'ils se sont fait tout petits, au point de friser le ridicule contre les Aigles de Carthage. Le handball algérien serait-il maudit à ce point? Quand ce sport se décidera-t-il à sortir d'une hibernation qui n'a que trop duré? Pour le hand, ça ne sera sûrement pas avant longtemps. Une insupportable aberration pour une discipline qui a tant donné pour l'Algérie et qui a toujours été au rendez-vous. Elle doit beaucoup en vouloir aux -siens-, ceux de la Fahb qui prétendent pourtant lui vouer amour et adoration, mais qui l'ont déviée de son chemin et l‘ont engloutie dans la vase à travers leur position sélective, quand il s'agit de nommer des sélectionneurs ou des chefs de délégation. Par ailleurs, l'on dénote que les sélections au sein des Fennecs ne sont pas faites sur la base du mérite et de la performance. Voilà un sport qui faisait bien des jaloux, qui a stoïquement résisté, durant une décennie à la voracité des spéculateurs, pour enfin entrer dans le rang comme les autres sports non épargnés par les magouilleurs et les opportunistes de tout bord. De longues, trop longues années sont passées (depuis le dernier sacre en 1986) pendant lesquelles le handball se mourait dans une indifférence quasi totale. Déconcertante situation sans que certaines bonnes volontés (il en existe en Algérie, bien sûr et même au sein des clubs) n'aient décidé de prendre le taureau par les cornes afin de mettre un terme à l'hémorragie. Certains iront jusqu'à contester le manque de transparence, une certaine dictature et une gestion laissant beaucoup à désirer, voire calamiteuse au sein de la Fahb D'autres s'en défendent, bec et ongles, estimant qu'il ne s'agit que d'ambitions démesurées et d'immaturité et de réflexions mal placées. Et c'est reparti pour des éternelles luttes intestines, guéguerres et duels. On pétitionne d'un côté et on conteste de l'autre, le bien-fondé de la pétition et la qualité des signataires. Une assemblée générale de la Fahb s'impose ! Mais en attendant, il y en a qui se ne gênent pas en cherchant à renflouer la liste des -adhérents- pouvant servir leur cause. Le handball n'est apparemment pas près de sortir de l'auberge! Une décision politique s'impose pour faire oublier les tristes années de vaches maigres et de laisser-aller. La débâcle en Angola est considérée comme une déroute collective. Pour calmer les esprit, on a limogé les deux sélectionneurs. Est-ce là la solution? On ne peut accabler l'entraîneur Brahim Boudrali, en le considérant comme étant seul responsable. Ils le sont tous à commencer par le président de la Fahb et le DEN qui n'ont pas à se défiler devant une telle débâcle. La responsabilité s'accompagne même dans les échecs. Malheureusement chez nous, on a la fâcheuse tendance à tout coller à l'autre et à s'en laver les mains. Les pouvoirs publics sont plus que jamais interpellés et le ministre de la Jeunesse et des Sports doit savoir réagir pour sauver une discipline en pleine déliquescence.