Les négociations entre l'Iran et les grandes puissances du groupe 5+1 sur le nucléaire iranien, interrompues depuis un an, se dérouleront «très probablement» à Istanbul, a affirmé à Ankara le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi, cité par les médias. «Je ne suis pas sûr, mais elles (les discussions) auront très probablement lieu à Istanbul», a-t-il dit, sans préciser de date, à son arrivée en Turquie pour assister à un forum économique bilatéral et s'entretenir du programme nucléaire controversé de son pays avec les dirigeants turcs. M. Salehi a souligné que son homologue turc Ahmet Davutoglu était en contact avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et le chef des négociateurs nucléaires d'Iran, Saïd Jalili, pour fixer la date de la reprise des discussions nucléaires, selon l'agence de presse Anatolie. Le ministre iranien a espéré croire que cette date sera annoncée dans un proche avenir, ajoute Anatolie. La Turquie, qui joue les médiateurs dans le dossier nucléaire de son voisin iranien, avait accueilli à Istanbul en janvier 2010 la dernière série de négociations entre l'Iran et les 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), mais aucun accord n'avait été obtenu. M.Salehi devait rencontrer hier le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan puis assister au comité économique mixte Turquie-Iran. Il sera aussi reçu par le chef de l'Etat Abdullah Gül. Le ministre iranien aura un tête-à-tête avec Ahmet Davutoglu à l'occasion d'un déjeuner aujourd'hui. Les Occidentaux craignent que le programme nucléaire civil de Téhéran ne cache un volet militaire, malgré les dénégations iraniennes, et veulent renforcer les sanctions contre Téhéran, notamment en visant ses exportations pétrolières. Depuis 2007, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une série de résolutions imposant des sanctions de plus en plus sévères contre l'Iran, renforcées ensuite par des sanctions unilatérales des Etats-Unis et des pays européens. La Turquie, important client du pétrole iranien, s'est montrée réticente envers un embargo sur le pétrole iranien, ne se sentant liée que par les sanctions de l'ONU.