Il est «hors de question de discuter d'un ensemble de sanctions (contre l'Iran) dont nous ignorons les détails», a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, cité hier par l'agence turque Anatolie. La Turquie, et d'autres membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, n'ont pas été informés des détails des sanctions envisagées contre l'Iran, pays accusé par les Etats-Unis de vouloir se doter de l'arme nucléaire, a-t-il ajouté. M.Davutoglu a déclaré également qu'il se rendrait la semaine prochaine à Téhéran, à une date non précisée, pour contribuer à résoudre la crise sur le nucléaire iranien, selon Anatolie. «Je ne pense pas que les voies diplomatiques aient été suffisamment utilisées sur cette question. Si nous faisons cela, je pense que nous pouvons trouver une solution», a-t-il déclaré à Anatolie à Washington, où il avait assisté au sommet sur la sécurité nucléaire. «Je pense que nous avons fait de sérieux progrès lors de nos derniers entretiens», a-t-il ajouté. Le président américain Barack Obama avait rencontré mardi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en marge du sommet nucléaire. La Turquie, pays frontalier de l'Iran, est opposée à l'idée de nouvelles sanctions contre ce pays, et privilégie la poursuite des négociations. Le Brésil, qui est également membre non-permanent du conseil de sécurité, est sur la même position.