La wilaya de Annaba est devenue la plaque tournante de tous les maux sociaux, notamment les vols et agressions à main armée. Il ne se passe pas un jour sans que les services sécuritaires n'enregistrent un acte criminel, contre les biens, mais surtout contre les personnes. Quant aux crimes, l'année écoulée a été l'année de tous les records, où il a été enregistré 11 homicides volontaires avec préméditation. Les auteurs de ces crimes, notons-le, ont été appréhendés et placés en détention par les instances juridiques après la formalité d'usage. Concernant le crime organisé, c'est la criminalité des gangs, ce nouveau phénomène qui, depuis quelque temps, sème la terreur au sein de la population, notamment la gent féminine. Dans ce volet, il faut noter que des bandes composées de jeunes délinquants et de repris de justice ont innové en matière de vols et d'agressions. Cagoulés, ces malfaiteurs ciblent les personnes étrangères à la ville de Annaba, sans pour autant épargner la gent féminine, leur principale proie. La plupart des méfaits sont accomplis dans les quartiers isolés et rues étroites. Une nouveauté pour ces agresseurs, pour ne pas se faire prendre par les services sécuritaires, mais surtout, pour avoir le temps de dépouiller leur victime. Parfois, l'acte criminel peut aller jusqu'au viol collectif. Statistiquement, l'exercice écoulé, il a été enregistré plus de 600 actes d'agression à l'arme blanche, ayant généré 11 crimes. Ce sont plutôt les coups et blessures, issus des actes d'agression, qui sont à l'origine des cas de décès. Occasionnant ainsi l'implication de 102 individus, dont 85 ont été placés sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur, pendant que les autres ont été sommés de citation directe, pour comparaître devant la barre des instances judiciaires compétentes de la wilaya de Annaba. Ces bandes de cagoulés âgés entre 16 et 28 ans, sévissent notamment durant les heures de pointe. A la sortie des établissements scolaires, administrations et autres lieux de travail. Ces petits groupes de malfaiteurs, dérobent les téléphones portables, sacs à main et autres effets personnels, lorsque la victime est coincée dans un endroit isolé. Même en voiture, les personnes ne sont pas en sécurité, puisque les voleurs, ciblant leur victime, trouvent le moyen de lui dérober un mobile, ou un sac... C'est pour dire que la criminalité à Annaba, est l'effet marquant d'un quotidien, ponctué, non seulement par les mouvements de contestation, mais surtout, par une hausse de la criminalité. A l'origine de ce fléau, l'anarchie qui règne en maître des lieux dans la ville, où des centaines de vendeurs à la sauvette, de marchands ambulants, mais surtout de squatteurs de trottoirs et de la voie publique font de Annaba, un foyer propice à la prolifération des actes criminels. En attendant que la paix soit restaurée, chacun se doit de protéger ses biens, mais surtout se protéger lui-même.