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La demande américaine se précise
APRES LA COMMUNICATION TELEPHONIQUE BUSH-BOUTEFLIKA
Publié dans L'Expression le 17 - 10 - 2001

Après sa convaincante sortie bruxelloise, le Président Bouteflika a eu un second contact fructueux avec le président américain, George W.Bush durant lequel les deux hommes ont évoqué la coopération bilatérale.
«Les Algériens et les Américains ne sont pas seulement unis dans l'angoisse, mais aussi unis dans notre détermination de combattre le fléau terroriste.» Cette phrase tirée du discours de Mme Janet Sanderson, l'ambassadeur US à Alger à l'adresse de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme, résume le sentiment actuel des autorités américaines à l'égard de l'Algérie. Alors que dans d'autres pays arabes, les diplomates américains se montrent discrets, de crainte de gêner les gouvernements locaux face à la contestation islamiste grandissante, en Algérie, Washington constate une modération de la rue algérienne et un soutien actif du gouvernement qui ouvrent des segments novateurs en termes de coopération. Ce facteur de pondération est important dans la stratégie américaine. Des alliés traditionnels des Etats-Unis, tels que l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Pakistan, l'Indonésie et même le Maroc se trouvent actuellement sous la pression de leurs opinions publiques respectives et harcelés par leurs mouvements islamistes. En Algérie, malgré quelques incursions des islamistes locaux, la rue ne suit pas. Le traumatisme algérien face au terrorisme et le rejet d'un soutien au régime des taliban sous le prétexte islamique sont autant d'indices qui montrent que la société algérienne a atteint un stade de maturité politique inexistant dans d'autres pays arabes.
La communication téléphonique de Bush à Bouteflika découle de cette logique implacable. Après l'engagement algérien des premiers instants, l'heure est davantage à la concertation et à une dynamique de coopération concrète. «Les Etats-Unis ne nous ont rien demandé qui pouvait nous gêner», a déclaré Bouteflika à Bruxelles. Sous entendu la coopération technique dans le domaine du renseignement entre la CIA, le FBI, le DRS et la DGSN algérienne, parfois via Interpol, pour retracer les réseaux terroristes et renforcer la lutte antiterroriste contre les prolongements des filières islamistes de l'organisation Al-Qaîda de Ben Laden.
Car l'intérêt américain en ce domaine n'a fait que s'accentuer ces dernières semaines. Sur les 17 organisations terroristes ciblées, deux groupes locaux, le GIA et le Gspc se détachent. L'arrestation de plusieurs «correspondants» de l'émir Hattab en Europe, notamment en Italie, en Espagne et en Grande-Bretagne dont les liens avec Ben Laden et visant des intérêts américains semblent effectifs, a accru la demande américaine en matière de renseignement. Les services algériens, qui font preuve d'une connaissance fouillée dans le domaine, comme l'ont prouvé les opérations conjointes des services algériens avec la DST française et le Cesid espagnol, sont constamment sollicités par les services fédéraux américains. La CIA, qui se plaignait récemment du «double jeu» de l'ISI (Services spéciaux pakistanais) et des atermoiements des services saoudiens dans le domaine de la coopération antiterroriste, a trouvé en Algérie des partenaires fiables et crédibles qui ont démontré une détermination indéniable à traquer les réseaux terroristes. D'où la prochaine visite à Alger d'une délégation de haut rang représentant les services de renseignement américains.
Pour renforcer cette coopération, les messages politiques sont nécessaires. Bouteflika n'a pas manqué de glisser quelques préoccupations actuelles comme le refus à tout amalgame entre terrorisme et Islam, la question du règlement du conflit israélo-palestinien avec ses extensions régionales ou encore le renforcement de la coopération USA-Afrique dont Bouteflika est un des chantres au niveau africain. Le Président algérien a trouvé l'oreille d'un Bush attentif qui, sous les conseils de son secrétaire au département d'Etat, Colin Powell, a décidé d'accorder plus d'attention aux revendications des Etats qui possèdent l'expertise antiterroriste, qui prônent un discours politique modéré et dont la rue n'a pas réagi négativement aux bombardements américains en Afghanistan.
L'antiaméricanisme primaire pratiqué sous d'autres cieux préoccupe et inquiète les Etats-Unis d'où le rapprochement accentué avec une Algérie qui ne s'était jamais retrouvée, au niveau diplomatique, dans une position de force aussi avantageuse.


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