En recevant les lettres de créance du nouvel ambassadeur d'Algérie à Washington, le président américain George W.Bush a lu un discours dans lequel il a fait ressortir l'excellence des relations bilatérales. Il a surtout insisté sur l'identité de vues dans le domaine de la lutte antiterroriste, et la similitude des approches dans les domaines sécuritaire, du développement et des réformes économiques. Mais ce qu'on retiendra surtout, c'est cette phrase lourde de sens: «L'Algérie a traversé des années difficiles menant seule une longue lutte contre le terrorisme». C'est sans doute l'une des rares fois, ou peut-être la seule fois que le chef de l'Etat d'une superpuissance comme les Etats-Unis reconnaît ce rôle joué en solitaire par l'Algérie. Bush va plus loin, puisque, dit-il, il exprime à notre pays, sa gratitude pour la coopération soutenue et remarquable dont elle a fait preuve dans la lutte globale contre ce fléau et à laquelle elle contribue par une perspective unique en son genre. Et le président américain d'aller plus loin en disant que l'Algérie a de bonnes raisons d'être optimiste à l'égard de son avenir. Puisque dit-il «elle dispose de ressources humaines et naturelles considérables» et que les Etats-Unis continueront d'être un partenaire solide à ses côtés pour créer les conditions de sa prospérité et de croissance pour les populations de la région. Dans sa réponse, l'ambassadeur d'Algérie a mis l'accent sur la volonté de l'Algérie de construire une société moderne et tolérante. Ce que l'on peut remarquer, c'est que les mots ont été choisis par les deux orateurs, pour mettre en exergue à la fois la lutte contre le terrorisme, lutte dans laquelle coopèrent les deux partenaires, le développement économique et la nécessité pour les Algériens de construire une société basée sur le dialogue et la tolérance. Sur les trois volets, George Walter Bush apporte le soutien des Etats-Unis à l'action menée par le président Bouteflika, qui a eu déjà plusieurs rencontres avec le chef de l'Etat américain, soit en tête-à-tête lors de rencontres officielles, soit en marge des grandes rencontres internationales, comme celles du G8 ou de l'assemblée générale des Nations unies, à New York, rencontres auxquelles est convié le président algérien, en sa qualité de représentant de l'Afrique dans le cadre du Nepad, ou dorénavant en tant que président en exercice de la Ligue arabe. Les Etats-Unis, qui ont à maintes reprises apporté à l'Algérie, surtout ces dernières années, une aide conséquente dans la lutte contre le terrorisme, savent eux-mêmes apprécier le concours précieux de notre pays dans ce domaine, surtout depuis que s'est esquissé puis confirmé un rapprochement avec l'Otan.