Le tribunal criminel près la cour de Boumerdes a reporté mercredi à la prochaine session criminelle, le procès de l'affaire « Infrafer » concernant la «dilapidation» de deniers publics à la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF). Le report du procès a été motivé par le tribunal par une requête de la défense demandant la «convocation d'experts» en économie et en finances, ainsi que la présence des témoins afin de «déterminer le montant financier réel dilapidé». Selon l'arrêt de renvoi, les accusés dans cette affaire sont poursuivis notamment, pour «dilapidation et détournement de deniers publics», «faux et usage de faux», et «falsification de documents officiels», outre «la passation illégale de marchés» et «tentative de corruption». Les faits remontent à 2008, quand des informations sont parvenues aux services de sécurité indiquant que cette entreprise avait signé des contrats de projets «en violation de la loi, ayant permis la dilapidation de plus de 30 milliards de dinars, durant la période allant de 1996 à 2008». L'enquête diligentée par les services de sécurité a abouti à l'arrestation de 11 accusés, dont le directeur de la SNTF, des directeurs divisionnaires et des cadres bénéficiaires de projets. La SNTF, qui s'est constituée partie civile dans cette affaire, demande réparation des dommages qui lui ont été causés par les contrats frauduleux conclus, à ses dépens, par les accusés dans cette affaire.