Une enfant issue d'une famille artistique La prenant en vidéo portable, Ali Ideflawen lui a promis de remettre le film en mains propres à Cherif Kheddam qui était encore en vie. «L'honneur revient à mes parents qui m'encouragent dans tout ce que je souhaite faire en m'accompagnant là ou je me produis et à l'association Numidia qui m'a ouvert grandes les portes de l'art en me formant.» Enfant qu'elle est, Celia Nath Mohand sait rendre hommage aux siens en n'oubliant, là où elle passe, aucun détail. Agée à peine de 12 ans, Celia Ould Mohand est déjà en route pour une carrière prometteuse. Encouragée sans relâche par ses parents, Celia est le pur produit de l'association Numidia. Enfant qu'elle est, l'artiste a eu à accompagner Nouara est montée sur scène avec Lounis Aït Menguellet, lors de leur passage à Oran. Comme elle a pris part à l'hommage rendu au célèbre compositeur Benmohamed. A son actif, un répertoire riche en participations dans les manifestations culturelles. En effet, elle a pris part aux journées culturelles «Raconte-Art» qui ont eu lieu à Taourirt-Amokrane près de Larbâa Nath Irathen du 9 au 16 juillet de l'an dernier, puis à Aït Djennad et à Tizi Ouzou. Comme elle a joué dans le film de Gianni Amélio «Le premier homme», produit par Laïth-Média dans lequel elle a incarné la jeune amie d'Albert Camus. Aussi, elle a merveilleusement interprété le rôle de la fille du garde forestier du film Zabana réalisé par Saïd Ould-Khelifa et produit aussi par Laïth-Média. Dans l'une des dernières sollicitations qui lui a été adressée tout récemment, la chanteuse Louisa lui promet un duo dans son prochain album qui comprendra une chanson dédiée à l'enfance et le conte kabyle, Amachahou. «Tu seras grande ma fille», lui a-t-elle affirmé, tout en la serrant dans ses bras, dans les coulisses du conservatoire Ahmed Wahby. Aucun chanteur algérien ne passe à Oran sans que celui-ci ne demande à voir ou d'être accompagné par cette étoile montante, la petite Celia Nath Mohand. Ali Ideflawen, en visite familiale à Oran, a été, à la fois, émerveillé et ému lorsque Celia s'est mise à interpréter, accompagnée de son violon, la célèbre chanson de Cherif Kheddam, «Amassa lezzayer Tahlou» «Comme aujourd'hui, l'Algérie guérira». La prenant en vidéo portable, Ali Ideflawen lui a promis de remettre le film en mains propres à Cherif Khedam qui était encore en vie. Ses débuts sont ceux d'un enfant qui aime jouer, découvrir en papotant avec des objets étranges et extérieurs son milieu. «Elle a toujours chanté depuis sa petite enfance», dira son père. En intégrant l'association culturelle Numidia d'Oran pour le théâtre et la musique kabyle et l'association Nahda pour l'andalou et le hawzi, Celia Nath Mohand a, avec une incroyable célérité, développé autant de facultés dont celle de comprendre et assimiler ses cours en un quart de tour sans lasser aucunement ses enseignants. Elue Miss Oran en 2007, la jeune Célia qui parle 3 langues, kabyle, arabe et le français, n'est pas du tout perturbée par un programme quotidien chargé de travail qui dépasse largement celui d'un enfant de son âge. Accompagnée par ses parents, Celia ne sort d'une école que pour se rendre dans une autre, et ce pour une seule finalité, apprendre sans pour autant omettre qu'elle est collégienne qui s'en sort avec brio à chaque fin d'année scolaire, avec une moyenne annuelle qui boucle les 19/20. Elle est en 5e année de solfège et 2e année violon. Celia n'est pas tombée par effraction dans le monde du chant et de l'art, elle est issue d'une famille artistique: son père, Chabane, est chanteur tandis que son frère Lyès est flûtiste alors que son frère cadet, Tahar, est pianiste.