Deux hommes d'affaires algériens ont été condamnés dimanche pour fraude fiscale par le tribunal criminel d'Alger à 8 ans de prison ferme et 10 millions de dinars (100.000 euros) d'amende. Le parquet avait requis 10 ans de prison ferme. L'administration fiscale reproche à ces deux hommes, Abderahmane Achour et son ex-associé Djamel Setouf, de s'être soustrait à l'impôt sur le revenu, à l'impôt sur le bénéfice et à la TVA entre 2002 et 2005, a précisé l'avocat de la partie civile Me Hocine Bouakil. Selon l'arrêt de renvoi, cette affaire a démarré lorsque l'administration des impôts a ordonné une vérification de la comptabilité de la société dénommée «National A+ » appartenant à M. Achour, qui a permis de mettre à jour une énorme fraude fiscale évaluée à plus de 53 milliards de dinars (530 millions d'euros environ), selon Me Bouakil. En 2009, Abderahmane Achour avait déjà été condamné par le même tribunal dans une affaire liée au détournement de 21 milliards de dinars (210 millions d'euros) de la Banque nationale d'Algérie (BNA, publique). Abderrahmane Achour et deux complices avaient fui leur pays en 2005 vers le Maroc après l'éclatement de ce scandale en octobre 2005, avant d'être extradés vers l'Algérie.