Les Ententistes avaient les possibilités de «tuer» le match durant les 90 minutes en ratant une multitude d'occasions nettes. Décidément, il devient aujourd'hui clair comme de l'eau de roche que la plupart des arbitres qui dirigeront la suite de la saison footballistique en cours, doivent s'attendre à l'avenir à de graves accusations de la part des équipes qui estimeront avoir été lésées, ou victimes d'un arbitrage douteux. C'est même devenu quelque chose de très banal chez nous, et surtout systématique en championnat, que même les milliers de téléspectateurs qui ont suivi vendredi soir passé sur leur petit écran la rencontre choc ES Sétif-MC Alger, ont eu droit en direct en guise d'apothéose, aux crachats et insultes auxquels a eu droit de la part des joueurs Ententistes, l'arbitre Abid-Charef. Le joueur Delhoum en tête, et en sa qualité de capitaine d'équipe, s'est transformé dès le coup de sifflet de la rencontre, en véritable zombie, en présence des caméras de l'Entv, comme si cela ne le gênait nullement de se comporter de la sorte envers un arbitre, sous le regard de téléspectateurs algériens et d'ailleurs, certainement choqués par un tel agissement émanant d'un footballeur. Voilà où nous en sommes arrivés aujourd'hui amis sportifs, que vous soyez supporters de la prestigieuse Entente sétifienne ou d'un autre club huppé du championnat. «Monsieur» Delhoum et ses coéquipiers qui n'ont pas hésité un seul instant à cracher devant tout le monde sur la face d'un arbitre qui n'a certainement pas vu la faute de main commise par l'attaquant mouloudéen Djallit sur l'action qui a amené le but du MCA, n'ont fait que confirmer l'état de pourrissement dans lequel fonctionne aujourd'hui notre football. Des joueurs soi-disant professionnels, peut-être bien puisqu'ils sont tous pour la plupart d'entre eux, très «grassement» rémunérés, mais visiblement indignes à travers leur comportement sur un terrain de football, et même en dehors. Pis, quand les Ententistes estiment aujourd'hui avec force que l'arbitre Abid-Charef a bel et bien offert la victoire au Mouloudia d'Alger, cela dénote tout simplement que vraiment quelque chose ne fonctionne plus au sein de notre pauvre sport-roi, toujours aussi «gangréné» par une suspicion savamment entretenue par des gens, notamment certains dirigeants et présidents de club, prêts à tout pour bénéficier de gros dividendes prenant à chaque fois comme bouc émissaire ces arbitres que tout le monde pointe du doigt chaque week-end. Quand un arbitre se fait cracher sur le visage sous les yeux des caméras, comme viennent de le faire certains joueurs connus de l'ES Sétif et que l'homme en noir en question, en l'occurrence Abid- Charef, ne donne aucune suite à de tels gestes hautement condamnables, alors il faut s'attendre au pire d'ici la fin de cette saison. Forcément, il va sans dire aussi que la violence dans nos stades sous toutes ses formes, continuera à s'ériger davantage au sein d'un football comme le nôtre plus que jamais pris en otage par des esprits «malsains» et qui n'ont même plus honte d'afficher leurs visages. Il est vrai qu'il est difficile sinon impossible de chasser le naturel. Chez nous enfin, il est utopique surtout d'accepter une défaite en faisant preuve de dignité, même quand un arbitre a failli.