Une quête absolue de soi «Axerdus» (la tranchée) est la toute nouvelle pièce du Théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa écrite par Youcef Taouint et mise en scène par Yasser Nacereddine. «La tragédie, comme la comédie d'ailleurs, est née du refus de l'être humain d'admettre sa fin dans ce monde apparemment infini.» C'est en partant de cette phrase formulée dans le prospectus distribué à l'rentrée du Théâtre Malek- Bouguermouh à l'occasion de la générale que l'idée à germé chez le scénariste et le metteur en scène du nouveau-né du TRB. Si la fameuse pièce «La Guerre des tranchées» raconte le retour chez eux des soldats avec toutes les histoires et anecdotes qui se sont produites lors de la grande guerre, «Axerdus», (la tranchée tout court) se veut «une quête éperdue de soi et de l'absolu devant l'immensité de l'univers d'une part, et la mort menaçante d'autrepart.... L'homme, l'être humain en somme, choisira de vivre. Il le fera même dans les conditions les plus extrêmes, y compris dans la tranchée, une cave de fortune. Il s'inventera des histoires, chantera et refusera de périr même quand la folie le guette. La pièce parle du temps et de l'espace à tous les niveaux, touche tout public âgé ou jeune, elle fait rire, apitoie et touche. Si la guerre des tranchées c'est devenu une expression familière qui est une forme de guerre où les combattants s'abritent dans des lignes fortifiées, largement constituées de tranchées dans lesquelles les soldats sont relativement protégés des armes légères et de l'artillerie, «Axerdus» (la tranchée», la pièce théâtrale de Yasser Nacereddine est une au forme de guerre entre l'homme et la vie: «...Capable du pire comme du meilleur, l'homme explorera sur son chemin, y compris dans la tranchée, les méandres de son âme pour la dépouiller des artifices encombrants de la convenance et se rendra à l'évidence qu'être humain n'est pas de tout repos. Il en rira, il en pleurera. Il s'en accommodera et cherchera à tout prix le bout de la tranchée au risque d'en devenir fou...». «La tranchée» est une forme de guerre continue que se livre chaque être humain, ou plutôt l'homme curieux et exigeant durant son existence. Cette pièce à connotation philosophique met en relief l'homme, l'être humain, éternel chercheur du soi-même, coincée entre l'angoisse existentielle et le désir de vivre «Poussé à bout, il se regardera en face, redeviendra lui-même et comprendre que sa raison n'est pas sa seule raison d'être.» Jouée en arabe dialectal, «Axerdus» en kabyle, «El Khandak» en arabe ou la «tranchée en français» est la toute nouvelle pièce du Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa écrite par Youcef Taouint et mise en scène par Yasser Nacereddine. La musique est signée: Bazou(Abdelaziz Yousfi). La scénographie est de Djamal Amrani, le son de Zinedine Hamouda, A/Krim Aït Sahel étant les éclairagistes de la pièce, Layachi Aït Mesghate ainsi que Massinissa Fettis en étant les machinistes. Cette nouvelle pièce du TRB est jouée sur scène par quatre comédiens, dont une femme, Djohra Deraghla, en même temps assistante metteur en scène. Les acteurs ont tous gardé leurs vrais noms sauf pour Djohra, qui garde quand même son prénom, à savoir Soussou. Bachir Laâlali, Mohamed Lefkiret Mohamed Yargui (Mamou) paraissaient plus qu'à l'aise sur scène. «C'est ma première aventure sur les planches et à côté du metteur en scène. Je suis flattée de me voir enfin entamer ma carrière de comédienne réellement sur scène», nous déclare Djoher à la fin de la générale, avant d'ajouter: «Pour notre première en public je dirais que c'est fort encourageant, pourvu que ça dure!».