Le FFS éprouve-t-il le besoin de réinvestir l'institution législative après une décennie d'absence? Le Front des forces socialistes (FFS) continue de sonder ses militants à travers les différentes wilayas du pays avant de trancher sa position par rapport aux élections législatives du mois de mai prochain. Des sorties impliquant l'ensemble des membres du secrétariat national sont organisées pour animer des rencontres avec la base militante. Batna, Jijel, Saïda, Tébessa, Sétif, Ghardaïa, Ouargla, Bordj Bou Arréridj, Médéa, Tiaret, Blida, Boumerdès, Aïn Defla, Oran, Mostaganem, Relizane, Béchar, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Béjaïa sont autant de wilayas où se sont rendus les membres de la direction nationale. L'enjeu pour le FFS est d'arrêter sa position par rapport aux élections législatives prochaines. Dès lors, il pèse le pour et le contre. «Les intervenants, lors des débats, développent des argumentaires en faveur aussi bien de la participation que du boycott. Nous avons expliqué, dès le lancement de nos débats, qu'il s'agit de développer des arguments et d'écouter les différents points de vue et non pas d'un référendum en faveur d'une option ou d'une autre», a déclaré, hier, à L'Expression le chargé à la communication du parti, Chafaâ Bouaiche. Notre interlocuteur souligne que ces débats se poursuivront jusqu'au 4 février. Il souligne que les débats sur les échéances électorales suscitent un réel engouement. «Les militants et les sympathisants du FFS ainsi que les représentants de la société civile conviés à nos débats, s'expriment en toute liberté. Les débats se déroulent dans la sérénité et l'esprit de responsabilité», a-t-il indiqué. M.Bouaîche a fait savoir, en outre, que la commission de stratégie politique du conseil national va se réunir bientôt pour faire la synthèse des débats afin de la présenter à la convention nationale qui se tiendra le 11 février à Alger. «Quant à la décision de participer ou pas aux élections, elle sera prise par le conseil national au moment opportun», a-t-il précisé. Ce n'est donc pas lors de la convention nationale que la question sera tranchée. L'opinion doit attendre donc le conseil national pour prendre connaissance de la position officielle du FFS par rapport aux élections législatives du mois de mai 2012. Même les tendances qui sont pour la participation, les observateurs estiment que le FFS participera cette fois-ci après le boycott des deux dernières législatives de 2002 et 2007. Le FFS éprouve-t-il le besoin de réinvestir l'institution législative après une décennie d'absence?