Faisant allusion à la proposition du MSP, M.Belkhadem dira: «L'Alliance présidentielle n'est pas un pôle politique contre un parti ou un courant.» Sans ambages, l'Alliance présidentielle a appelé le président de la République à se présenter à l'élection présidentielle de 2009. L'annonce a été faite, hier, lors de la réunion du Sommet de l'Alliance tenue au siège national du FLN. Les trois partis alliés, le FLN, le RND et le MSP, sont unanimes sur ce point. Leur candidat ne sera autre que le chef de l'Etat. MM.Belkhadem, Ouyahia et Soltani ont écarté tout doute sur ce point et ont réitéré leur engagement à oeuvrer ensemble durant la campagne électorale pour assurer la victoire. «La candidature du président de la République à un nouveau mandat présidentiel ne fait plus de doute au sein de l'Alliance présidentielle», a déclaré le secrétaire général du FLN. Abdelaziz Belkhadem dont le parti a pris les commandes de l'Alliance, a qualifié la rencontre d'hier de halte importante dans l'histoire de l'Alliance présidentielle. M.Belkhadem a insisté sur le travail à mener lors de la prochaine étape. «Nous allons tous oeuvrer ensemble pour garantir une participation massive à l'élection présidentielle», a-t-il souligné d'un air déterminé. S'adressant à ses partenaires, M.Belkhadem dira qu'«il est de notre responsabilité d'assurer la victoire à l'élection de 2009». La prochaine échéance électorale nécessite le renforcement des efforts et des contacts au niveau vertical et horizontal entres les trois alliés, a-t-il ajouté. De son côté, Ahmed Ouyahia a déclaré que «les partis de l'Alliance présidentielle adoptent une position claire quant à la candidature du président de la République.» Faisant un bref bilan, M.Ouyahia a reconnu que l'Alliance n'a pas trop travaillé durant les derniers mois. Cependant, il a précisé que la coalition a toujours existé au sein du gouvernement. Les positions prises par les partis alliés au niveau du Parlement, en particulier sur l'amendement de la Constitution, en sont la preuve. Le président du MSP quant à lui, n'a pas été indifférent. Tout en déclarant que son parti est partant dans ce projet, M.Soltani a remis sur le tapis sa proposition portant sur la promotion de l'alliance à un partenariat politique. «Il faut passer à la vitesse supérieure», a-t-il martelé en expliquant toutefois que le prochain défi ne peut être surmonté sans la conclusion d'un partenariat politique. Saisissant l'occasion, le patron du MSP a voulu convaincre ses partenaires, en particulier le FLN, de la nécessité d'une telle transformation. Il a même présenté une rétrospective sur l'évolution du pacte de l'alliance depuis sa création. Comme il a critiqué l'action de l'alliance qui, dit-il, se limite à des rencontres de cérémonie et de circonstance. «Il y a une absence de volonté d'élargir les concertations au sein de la base», a-t-il affirmé. Une proposition rejetée par le FLN qui oppose un niet. «L'Alliance présidentielle n'est pas un pôle politique contre un parti ou un courant», a déclaré dans son intervention le secrétaire général du FLN. Faisant allusion à son partenaire du MSP, Il précisera: «Nous sommes réunis autour d'objectifs clairs.» M.Belkhadem a également répondu indirectement au parti de Saïd Sadi. «Nous voulons mener des élections transparentes où il y aura une concurrence loyale en présence de qui que ce soit», a-t-il conclu.