Certains élèves, à défaut de classes, préfèrent jouer avec la neige Les élèves grelottent tandis que la négligence dans le suivi des chantiers et le flagrant retard accusé dans le lancement des projets de chauffage sont à situer au plus haut niveau. La dernière vague de froid qui continue à sévir dans la plupart des wilayas du pays, dont celle d'Oran, a révélé toutes les tares d'une gestion hasardeuse des collectivités locales. En effet, des responsables du secteur de l'Education nationale sont pointés du doigt pour avoir livré les enfants scolarisés aux aléas rigoureux de la nature puisqu'au moins 250 écoles des différents niveaux ne sont pas équipées de chauffage. Cela se passe au moment où l'Etat a réservé, durant l'exercice de l'année passée, la bagatelle de 16 milliards de centimes en vue de doter l'ensemble des établissements scolaires d'Oran de tous les équipements devant mettre au chaud les élèves scolarisés. Hélas! Ce ne fut pas le cas dans la majeure partie des établissements de la wilaya d'Oran. Les élevés grelottent tandis que la négligence dans le suivi des chantiers et le flagrant retard accusé dans le lancement de nouveaux projets de chauffage sont à situer au plus haut niveau. Ainsi, l'équipement de 143 écoles continue à patiner tandis que 123 autres sont complètement dépourvues de chauffage. «Le taux d'avancement des chantiers lancés dans certaines écoles ne dépasse pas les 30%»,a-t-on indiqué ajoutant qu'à «l'heure qu'il est, seulement 120 établissements ont été dotés». Idem pour la daïra d'Es Senia, où les élèves des écoles Kara et celles - Aïn El Beïda sont à la faveur de la dernière vague de froid, obligés de suivre les cours emmitouflés dans leurs épais habits lourds. «Dans la commune d'Es Senia, ce sont 20 écoles qui sont dépourvues de chauffage», a-t-on révélé. Dans la daïra de Bir El Djir, la situation des élèves est aussi semblable à celles d'Oran et Es Senia puisque le chauffage dans les classes constitue le grand absent dans au moins 82 établissements situés dans les communes de Hassi Bounif, Hassi Okba et autres écoles récemment construites dans les nouvelles cités comme, le Millenium, Douar Belgaïd et Sidi El Bachir. Le même constat est à relever dans plusieurs écoles des communes de Boutlélis, Benfreha, Boufatis et Tafraoui. Dans ces communes, les réseaux de distribution de gaz de ville font défaut alors que 40 autres établissements sont en attente de la mise en fonctionnement des chauffages sachant que tous les équipements ont été installés depuis belle lurette. A qui incombe donc la faute? Les autorités, notamment les élus censés répondre aux principales attentes des populations, rejettent la responsabilité qu'on leur fait assumer tandis que ceux de l'éducation estiment que cette situation est due au fait que la majorité des écoles en question est située dans des localités dont le gaz naturel connaît un faible taux de pénétration et inexistant dans plusieurs autres. A quand l'élimination d'une carence aussi grave? L'heureux épilogue ne semble pas venir de sitôt puisque l'administration locale agit en conformité des lois, semblent vouloir expliquer plusieurs élus. «Nous avons mis en demeure les entrepreneurs en les sommant d'accélérer les travaux sinon la sentence de la résiliation sera prononcée», a affirmé un élu local. Une chose est sûre: les responsables de l'éducation doivent, tout en énumérant les besoins de leur secteur, soulever la problématique à temps tandis que ceux des assemblées locales sont appelés à passer à l'action en établissant des fiches techniques des projets et lancer les chantiers dans les plus brefs délais. De plus, ces projets constituent la première des priorités à prendre en considération.