L'adoption du document de réflexion portant sur l'avant-projet de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur a été, une nouvelle fois, ajournée à l'issue d'un conclave qui pour le moins que l'on puisse dire était chaotique. En effet, les 39 coordinations de la Cadc présentes, jeudi dernier, à Tizi Rached, se sont empêtrées dans des palabres creuses à défaut de recentrer les débats sur l'impératif de l'heure qui est le dialogue pouvoir-archs. Ainsi, une sombre histoire de dilapidation présumée des fonds de la commission de solidarité destinés aux victimes du printemps noir a exacerbé l'atmosphère déjà tendue de la réunion. A ce titre, le président de ladite commission, Rabah Issadi, délégué de Maâtkas, est accusé par ses pairs d'avoir utilisé une partie de cet argent à des fins personnelles. Une accusation que réfute le concerné (absent à Tizi Rached), qui estime qu'il est victime d'une campagne de dénigrement qui n'est pas étrangère à la purge opérée au sein des archs par rapport aux éléments proches du RCD. Au milieu de toute cette cacophonie, on croit savoir que des forces invisibles s'efforcent de bloquer toute initiative susceptible de matérialiser le dialogue et, par ricochet, dénouer la crise de Kabylie. Cela dit, l'entérinement des actions devant sceller le redéploiement et le retour à la protesta de rue des archs a été également mis en veilleuse, même si la date symbole du 10 octobre (boycott des élections locales) a été retenue pour l'organisation d'actions dont la nature n'est pas encore définie et ce, pour exiger la révocation des élus. Mais tout porte à croire que la Cadc optera pour l'observation d'un sit-in suivi d'un meeting devant le siège de la cité administrative où est implanté l'hémicycle de l'APW. Enfin, notons que les archs se sont donné rendez-vous pour jeudi prochain, toujours à Tizi Rached, pour parachever les points restés suspendus, à savoir l'adoption du document de réflexion ainsi que l'entérinement des actions.