Le parti d'Ouyahia profite de cette crise ouverte pour récupérer les terrains cédés. Après une réunion d'information et de clarification qui s'est tenue le 11 septembre 2003 à la Maison des jeunes de Miliana, animée par le secrétaire général du bureau de wilaya, une autre réunion s'est déroulée à Hamam Righa cette fois-ci, en fin de semaine à la salle de conférences de l'hôtel de l'EGT où il a été décidé le recrutement de militantes au sein du parti RND. Plus de 150 étaient présentes lors de ce regroupement venant des différents coins de la wilaya d'Aïn Defla pour exprimer leur soutien à ce parti en présence de Hafsi Nouria, secrétaire de l'Unfa et membre du bureau national du RND. Bariza Hachemi, ex-présidente d'APC de Kouba, Zahia Benarous, conseillère au ministère du Tourisme et membre du conseil national du RND et M.Khalfa M'barek, secrétaire de l'Organisation nationale des enfants des moudjahidine et membre actif du conseil national du RND. Ce dernier a d'abord réaffirmé les objectifs capitaux du parti ainsi que les principes réalistes de ce mouvement. M.Khalfa M'barek est longuement revenu sur la décennie noire qui a laissé des traces horribles dans la wilaya d'Aïn Defla. «La horde barbare a semé la peur dans les esprits des citoyens, endeuillé des milliers de familles et laissé le pays dans l'embarras. Alors, il est temps aujourd'hui de tourner la page et rendre le sourire aux enfants, aux , aux vieux, aux jeunes et à notre beau pays», ajoute-t-il. «La femme est le symbole de la société», a dit M.Khalfa, tout en citant le hadith du Prophète qui insiste sur la place prépondérante de la mère dans les coeurs des enfants et le poème qui représente la femme comme une véritable école. Selon lui «les opportunistes ne verront pas la lumière car leurs masques sont tombés et ils n'auront pas l'occasion de diviser et d'affaiblir les populations car nous saurons les arrêter». Et il ajoute: «L'histoire est la mémoire des peuples et non pas celle des personnes. Si on parle de la révolution de 1954, on citera tout un peuple qui a défendu son pays à tout prix. Malheureusement, aujourd'hui on enregistre plus de 12 millions d'Algériens vivant dans la pauvreté, la misère et la souffrance et c'est pour cela qu'il faudra bien choisir un camp. Un abri bien protégé à même de sécuriser, rassurer et d'apporter un sentiment de tranquillité de l'esprit.» Les 150 qui écoutaient le discours de M.Khalfa avaient toutes leur mot à dire. Le SG de l'Onem s'attardera sur le rôle important de la presse nationale dans le développement des peuples. Il lance un appel à tous les journalistes présents pour dire toute la vérité. L'intervention de Mme Hafsi Nouria était basée, notamment, sur le combat des au quotidien. A Aïn Defla, les ont beaucoup souffert de la barbarie, de la marginalisation des autorités et de la misère. Ces courageuses ont été à l'avant-garde du combat. Les menaces de viol sont quotidiennes, et bien d'autres visant à les intimider, notamment les rurales qui portent les armes aux côtés des hommes afin d'éradiquer le fléau du terrorisme qui menace leur vie, leur espoir et leur honneur. Le code de la famille, selon Mme Hafsi Nouria, doit être révisé. Et cette révision du code de la famille doit être appliquée dans les plus brefs délais. «En tant que femme nous devons combattre afin d'avoir nos droits et nos postes, personne ne nous rendra justice gratuitement. La force, le courage et l'envie d'exister et les principes sont les seuls atouts de notre libération», explique Mme Hafsi. Zahia Benarous a tenu à remercier toutes les algériennes et celles de Aïn Defla pour leurs courage et résistance devant la barbarie et la machine terroriste qui ont endeuillé des milliers de familles et tué des centaines de mères, soeurs et filles. «Aïn Defla est une zone sinistrée qui a été touchée par le terrorisme et, pour cela, la femme doit être debout. On ne peut pas imaginer un homme sans une femme à ses côtés. On ne peut supprimer ce couple qui, présente l'espoir du pays. Seulement, on enregistre un grand manque de dans cette wilaya par rapport aux autres wilayas. Sachez que 55% de la population sont des , selon les dernières statistiques. Est-ce que vous avez oublié Lala n'Soumer, Linda Sahraoui et Hassiba, elles étaient toutes courageuses et ont souffert, alors on doit continuer notre chemin et participer au développement de notre pays», s'écrie Zahia Benarous. «On n'est pas de l'Est ou de l'Ouest, on est des Algériennes», ajoute-t-elle. «Mars 62, ce n'était pas le départ du combat des . Bien avant cela, en 1947 avec la Afma. A l'époque c'était Anissa Hamoud qui menait le combat. On a besoin d'un recrutement. 120 cadres seulement, 10 organisations féminines au niveau national et 5 dans le gouvernement, c'est très peu pour un pays comme l'Algérie. Il faut provoquer une boule de neige afin d'avancer dans nos objectifs», explique-t-elle. Après cette réunion, une conférence de presse a été tenue dans l'amphithéâtre de l'hôtel de l'EGT animée par les représentants du RND au conseil national du parti.