Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a justifié sa décision de ne pas participer aux prochaines élections législatives par la «nécessité de préserver le crédit » du parti, dans une résolution rendue publique samedi au lendemain de la réunion de son conseil national. «Les débats de l'assemblée (du conseil national) ont rapidement confirmé la tendance au boycott qui prévalait dans les rangs du rassemblement », indique la résolution, qui ajoute que le conseil a «à deux voix près, entériné la nécessité de préserver le crédit du parti dans un scrutin qui heurte la conscience morale et les valeurs politiques qui ont porté le combat du RCD ». Pour le conseil national du RCD, «2.100 congressistes représentant près de 20.000 militants sont une autre preuve de la vitalité et du crédit d'un parti qui n'a jamais voulu négocier les fondements du projet démocratique alternatif qu'il a construit et qui est aujourd'hui plus que jamais à l'ordre du jour ». Selon le texte de la résolution, plusieurs membres du conseil national «ont tenu à réaffirmer que la vie d'un parti comme le RCD ne saurait être tributaire d'une échéance électorale, en générale, et, a fortiori, quand il s'agit d'un scrutin qui renie l'ensemble des principes qui ont inspiré les luttes ayant conduit à l'émancipation du peuple algérien ». Le RCD a décidé de ne pas participer aux élections législatives du 10 mai prochain, au terme d'un session ordinaire de son conseil national tenue vendredi à Alger. Le parti avait demandé récemment le «report » des élections à une date ultérieure pour permettre de réunir les conditions d'une surveillance internationale tant au plan de la préparation que de l'observation. Le RCD est à ce jour le seul parti politique à avoir annoncé qu'il ne participera pas aux législatives du 10 mai 2012.