Accompagnant le chef de l'Etat dans le cadre de sa visite de travail dans les wilayas de M'sila et de Bordj Bou-Arréridj, Saïd Barkat, ministre de l'Agriculture et néanmoins membre du comité de redressement du FLN, s'est exprimé sur le litige qui oppose son mouvement aux légalistes du parti en commentant la tenue des congrès extraordinaires du 4 octobre dernier qui a débouché sur la candidature de Benflis à la prochaine élection présidentielle. Barkat a déclaré: «Ce n'est pas en jouant à cache-cache dans les cages d'escalier et dans les parkings qu'on construit un Etat», allusion sans doute à la manière dont s'est déroulé le fameux congrès. Pour ce chargé de l'organique du comité de redressement national, «la rencontre de vendredi dernier est frappée de nullité du fait de la non-reconnaissance par de nombreux militants du FLN du 8e congrès en lui-même». C'est en cela que Barkat a justifié le recours à la justice pour «mettre un terme à l'irrégularité», selon ses propos. Défendant son groupe, il soutient que «la loi n'a pas été violée», et que pareille procédure en référé «est une pratique courante et peut s'exercer même à 3h». Il en veut pour preuve quant à la régularité de la décision de justice que le responsable de la commission juridique au sein du comité de redressement national n'est autre que l'éminent juriste Tayeb Louh. De plus, Barkat a révélé que l'offensive de son groupe contre Benflis ne s'arrête pas là. Il annonce, à ce propos, une batterie d'autres actions judiciaires que le comité de redressement compte mettre en branle sans donner aucun détail sur les intentions de son mouvement. Le ministre de l'Agriculture affirme que de plus en plus de militants rejoignent les rangs des «putschistes» et révèle à ce propos le ralliement de 35 communes FLN de la wilaya de Djelfa à la cause des pro-Bouteflika. Une information que nous ne pouvons, pour l'heure, confirmer ou infirmer.