La Commission nationale de surveillance des élections législatives prévues le 10 mai prochain en Algérie sera installée mercredi à Alger, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur. Cette commission, créée par la nouvelle loi électorale, comprendra un secrétariat permanent composé de « compétences nationales désignées par voie réglementaire », de représentants des partis politiques participants aux scrutin et de représentants des candidats indépendants, a précisé le ministère. Le nombre exact des membres de cette commission ne sera déterminé qu'une fois connu celui de tous les partis et des candidats indépendants en lice pour le scrutin du mai, a précisé le porte-parole du Front de Libération nationale (FLN, au pouvoir) Kassa Aïssi. Chargée du «suivi et du contrôle des opérations électorales et de la neutralité des agents en charges de ces opérations », cette commission sera représentée dans les 48 wilayas (départements) et les 1541 communes d'Algérie, selon la loi électorale promulguée en janvier. Le 10 février dernier, le président Abdelaziz Bouteflika a affirmé que les institutions administratives avaient « la responsabilité d'assurer la neutralité de leurs agents ». Il avait également annoncé le 18 décembre que ces législatives seraient ouvertes aux observateurs pour garantir leur transparence. Depuis l'instauration du multipartisme en 1989 l'opposition dénonce régulièrement des fraudes électorales en faveur des partis au pouvoir. Un parti d'opposition, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) du Saïd Sadi a déjà décidé de boycotter le scrutin du 10 mai, estimant ses résultats «joués d'avance ».