Les choses commencent à se décanter. On est loin du brouillard et de la cohue qui prévalaient lors du lancement de la formule Les véritables données de la demande apparaissent mieux aujourd'hui. Il en ressort principalement que le nombre considérable, notamment dans la wilaya d'Alger, de dossiers déposés ne reflète pas pour autant les besoins réels de l'Algérien moyen à qui la formule s'adresse. D'abord parce qu'une bonne partie des candidats s'est avérée être soit en deçà, soit au-delà des taux de revenus exigés, qu'une autre partie a été confondue par les filtres du fichier qui a mis au jour leurs anciennes possessions. Aujourd'hui une autre catégorie se retrouve hors du champ d'application de la formule. Il s'agit de tous ceux qui ne sont pas en mesure d'honorer les versements de leur apport initial, c'est-à-dire les 10%. Ceci sans compter tous les «ajournés» auxquels il manque au dossier tantôt une pièce, tantôt une imprécision, et dont il n'est pas dit que tous sont réellement en mesure de «combler le vide». Une chute en cascade du chiffre de 126.000 demandes exprimées pour une offre (programme 2001) de 6 fois moins. Ce qui aura pour effet de baisser la pression. Ainsi il sera possible, à la faveur d'une plus grande sérénité, aux responsables de consacrer leur énergie à l'amélioration de la formule. Comme par exemple de disposer de plus de temps pour une étude du cas par cas. En attendant cette amélioration annoncée, il faut savoir que tous les dossiers des sept wilayas du pays concernées par la location-vente ont été traités. Sauf à Alger où les dépôts ont atteint des proportions insoupçonnées. Mais, nous assure-t-on à l'Aadl, «d'ici à la fin de cette semaine 60% des dossiers d'Alger seront traités». Autre fait saillant, une partie des dossiers rejetés une première fois et ayant fait l'objet de recours s'est avérée fondée après enquête. A ceux-là, la direction de l'Aadl adressera l'avis de rectification suivi des excuses de l'administration. Un bon point pour un tel mea culpa. Bien que généralement il se soit agi d'homonymes où, aux mêmes nom et prénom, s'est ajoutée la même date de naissance, que seule la filiation a pu départager. Il n'en reste pas moins que les cas de possession antérieure avérés seront, nous a-t-on assurés, poursuivis en justice. Le service contentieux s'attelle à préparer l'opération. Une rigueur qui s'explique par des traditions de relations saines à établir entre le citoyen et l'administration. La formule location-vente se veut porteuse de prolongements qui dépassent la seule action de promotion immobilière. La totale transparence que s'imposent ses dirigeants, commence à porter ses fruits.