Interrogé sur les réfugiés maliens qui sont en Algérie, le ministre des Affaires étrangères a avancé qu'ils sont au nombre de 1000 tout en précisant que l'Algérie ne peut pas les renvoyer. Le CNT libyen n'a pas demandé de l'Algérie la remise de la famille d'El Gueddafi. Interrogé sur la demande du Conseil national de transition libyen, en marge de la séance d'ouverture de la session parlementaire du printemps, hier au niveau de l'APN, le chef de la diplomatie algérienne a démenti cette information. «En aucun cas, il n'y a eu un message qui ciblait l'Algérie», a-t-il affirmé en interrogeant toutefois la presse: «Vous l'avez lu où?» Pourtant, l'information a fait récemment la une de toute la presse nationale. Le président du Conseil national de transition libyen, Mustapha Abdeljalil, a menacé de réexaminer les relations diplomatiques de son pays avec ses voisins qui accueillent des figures de l'ancien régime, recherchées par la Libye pour crimes. Intervenant lors d'une conférence de presse tenue le 26 février dernier, le patron du CNT dira: «Nos relations futures seront basées sur le niveau de coopération de ces pays sur cette question». Et d'ajouter: «Nous insistons sur le fait que nos relations avec les pays voisins seront basées sur la position qu'ils adopteront quand il s'agira de renvoyer des criminels et des personnes recherchées.» Mustapha Abdeljalil a, en outre, accusé sans les nommer, des pays voisins de donner «asile à des ennemis du peuple libyen et d'ignorer des demandes du procureur libyen en vue de leur extradition». Cette question sera-t-elle soulevée lors de la visite qu'effectuera aujourd'hui le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, en Libye? Sur ce déplacement, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué hier que sa visite prévue à Tripoli (Libye) a pour but de renforcer les relations bilatérales. entre les deux peuples. «Nous allons examiner tous les points et surtout écouter nos amis libyens sur ce qu'ils considèrent comme étant les points d'ancrage les plus importants de nos relations bilatérales», a-t-il déclaré à la presse. Et d'ajouter:«Nous allons les écouter puis nous vous tiendrons informés.» Le chef de la diplomatie algérienne a, toutefois, qualifié cette visite prévue sur une journée d' «étape s'inscrivant dans une série de visites à effectuer dans les deux pays», précisant également que celle-ci intervient suite à plusieurs rencontres bilatérales. M.Medelci a, dans ce sens, évoqué la rencontre du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, avec le président du Conseil national libyen de transition (CNT), M. Mustapha Abdeljalil, les entretiens entre les Premiers ministres des deux pays à Addis- Abeba, ainsi que la visite effectuée, il y a quelques semaines, par une importante délégation algérienne conduite par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur. M.Medelci a, par ailleurs, ajouté qu'«il n'y a rien à normaliser entre les deux pays (l'Algérie et la Libye) qui ont des relations normales». Interrogé sur les réfugiés maliens qui sont en Algérie, M.Medelci a avancé qu'ils sont au nombre de 1000. Selon lui, l'Algérie ne peut pas renvoyer des réfugiés maliens qui sollicitent son aide. «Tant que la situation au Mali est celle que nous connaissons aujourd'hui, nous ne pouvons pas exclure les réfugiés maliens qui viennent en Algérie comme ils viennent d'ailleurs, des autres pays de voisinage», a déclaré M.Medelci. Au sujet d'une ressortissante italienne enlevée en février 2011 à Djanet par un groupe terroriste, M.Mourad Medelci a affirmé qu'il n'avait pas, pour le moment, de nouvelles informations sur ce sujet.