Une vue de Tizi Ouzou Une délégation libyenne sera présente dans la ville des Genêts et elle sera composée de cinéastes, artistes, journalistes et pour la première fois d'une équipe de Ibraren TV. Les Imazighen de Libye seront à l'honneur dans la ville de Tizi Ouzou du 24 au 28 mars prochain à l'occasion de la 12e édition du Festival du film amazigh. C'est ce qui a été révélé avant-hier, samedi, par M.Assad, commissaire du festival lors d'un point de presse animé à l'hôtel Belloua de Tizi Ouzou. D'ailleurs, ce sont des films libyens qui seront projetés en ouverture du festival. Une délégation libyenne sera présente dans la ville des Genêts et elle sera composée de cinéastes, artistes, journalistes et pour la première fois d'une équipe de Ibraren TV. Ainsi, la première production qui sera projetée dans le cadre de l'édition 2012 est une fiction de onze minutes réalisée par Salah Guider et intitulée Partage. Une deuxième fiction en tamazight de Libye sera diffusée le même jour. Il s'agit d'un film de 26 minutes réalisé par Madhghis Madi et intitulé Djouha. La quasi-totalité des autres produits à projeter ont été réalisés en kabyle ainsi qu'un documentaire en mozabite. Il y aura aussi des participations, pour la première fois, des Berbères des îles Canaries en hors compétition ainsi que du Niger. Le festival s'annonce grandiose car le programme établi à cet effet est très riche. En plus de la projection de quinze films (long métrages, courts métrages et documentaires) dans le cadre de la compétition pour l'Olivier d'Or, le festival offre aussi une deuxième catégorie de compétition pour les jeunes talents avec dix produits. Cette nouvelle édition sera aussi marquée par un hommage qui sera rendu au regretté Azzedine Meddour, réalisateur du film en kabyle intitulé La montagne de Baya. Des films en hors compétitions seront aussi projetés. Plusieurs conférences sont également prévues avec, notamment celles inhérentes à l'image cinématographique au service de la révolution et le doublage au service de tamazight. Comme chaque année, ce festival sera organisé sous le parrainage de Madame Khalida Toumi, ministre de la Culture qui a souligné, dans une lettre adressée aux festivaliers, que le ministère de la Culture a tenu à aider ce jeune cinéma en institutionnalisant le festival, en le soutenant et en encourageant les meilleures productions par des récompenses permettant notamment aux lauréats d'entamer de nouveaux projets. Khalida Toumi ajoute que la bonne pâte existe et chaque année apparaissent de nouveaux talents qui ne demandent qu'à s'épanouir: «Des noms de jeunes réalisateurs désormais reconnus raflent les premiers prix aux festivals nationaux ou étrangers. D'où l'ambition et la volonté chez les responsables du Festival du film amazigh de bâtir des passerelles entre les artistes maghrébins d'expression amazighe, comme le prouve la programmation du cru 2012 qui accueillera des films tunisiens, marocains, mauritaniens et, pour la première fois, des oeuvres libyennes». Khalida Toumi ajoute que la formation est également à l'honneur comme chaque année avec des ateliers dédiés aux techniques cinématographiques et l'occasion donnée aux enfants de réaliser des films d'animation. Tout en relevant que cette 12e édition est dédiée au cinquantième anniversaire de l'Indépendance nationale, Khalida Toumi conclut en soulignant: «Force est de reconnaître qu'un vent de renouveau a commencé à souffler. De nombreuses oeuvres filmiques ont vu le jour et beaucoup de cinéastes ont pu réaliser des oeuvres souvent belles et parfois prometteuses. Des mécanismes ont été mis en place ainsi qu'une loi adoptée pour encadrer le cinéma. Le film d'expression amazighe fait naturellement partie du grand mouvement de création initié et soutenu par le ministère de la Culture.» Concernant toujours cette 12e édition, le jury de l'Olivier d'or sera présidé par le cinéaste Aomar Hakar et composé de Amar Tribèche (réalisateur), Ali Amrane (chanteur), Fatima Bakhai (écrivaine), Aomar Oulamara (écrivain en tamazight) Khadidja Hamsi (artiste) ainsi que Hamid Nacer Khodja (poète et écrivain).