Après six jours de compétition et d'animation particulière faite de conférences-débats, de projection de films algériens et roumains en panorama mais aussi d'ateliers de réflexion et de formation cinématographique, le rideau est finalement tombé sur la 10e édition du Festival national du film amazigh, samedi soir, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et ce, à l'issue d'une cérémonie de clôture tout simplement grandiose. Tout cela a fait que, comme lundi dernier, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'ouverture du festival, la salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud-Mammeri s'est avérée encore trop exiguë pour contenir la grande foule venue assister à cette belle cérémonie de clôture. Outre les autorités officielles parmi lesquelles on notait la présence du wali de Tizi Ouzou, Hocine Mazouz, le président de l'APW, Mahfoud Bellabès, et Slimane Hachi, représentant personnel de Khalida Toumi, ministre de la Culture, l'on a aussi noté la présence de nombreuses personnalités du monde artistique, telles que les comédiens Mohamed Hilmi, Slimane Benaïssa et Saïd Lamrani, directeur de TV Tamazight, les cinéastes Ali Mouzaoui, Moussa Haddad et des confrères roumains, les vedettes de la chanson Lounis Aït Menguellet, Akli Yahiatène, Ali Ferhat, ainsi que cheikh Sidi Bémol et le chanteur néo-zélandais bien connu, Graeme Allwright, sans oublier le poète Benmohamed et le champion de boxe mythique que fut Loucif Hamani. Après les nombreuses allocutions de circonstance du directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, Ould Ali el Hadi, puis le commissaire du festival Assad Si el Hachemi et, enfin, Slimane Hachi, représentant du ministère de la Culture, le jury a fini par donner le verdict final à l'issue d'une cérémonie pleine de suspense et d'ambiance particulière. C'est ainsi que l'Olivier d'or du film en court métrage a été attribué à Omar Belkacemi pour son film intitulé Dihya. L'Olivier d'or du film documentaire est revenu logiquement à Abderazak Larbi-Chérif pour son film retraçant la vie et l'œuvre colossale de Kamel Hamadi, chanteur, compositeur et comédien tout à la fois. Et si un Prix spécial du jury a été décerné à Rabie Benmokhtar pour son film documentaire Tin Hinan, la légende touarègue, le Grand Prix du festival récompensant l'Olivier d'or du film long métrage est finalement revenu au cinéaste marocain, Mohamed Oumouloud Abbazi, pour son beau film Itto titrit (étoile du matin). “Je suis heureux d'être venu à Tizi Ouzou et ravi d'avoir remporté cette belle distinction mais, au-delà de cette distinction, c'est tout le cinéma amazigh qui a remporté la victoire finale car ce festival fut une grande réussite”, nous dira le cinéaste marocain à l'issue de cette soirée inoubliable marquée par une belle opérette savamment préparée par le trio de rêve qui a réuni pour la première fois sur scène le célèbre comédien Slimane Benaïssa, l'inégalable poète Benmohamed et la grande vedette de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet. Cette 10e édition s'est finalement payé une belle cerise sur le gâteau que le merveilleux public de Tizi Ouzou aura savouré à sa juste mesure tout en se donnant déjà rendez-vous pour la 11e édition de l'année prochaine dans la ville des Genêts consacrée définitivement comme ville organisatrice officielle du Festival national culturel annuel du film amazigh (FNCAFA).