Le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, a déclaré mardi que les enquêteurs n'avaient pas identifié le tueur en série, qui a assassiné des militaires et des juifs à Toulouse et Montauban (sud-ouest), ajoutant qu'un témoin l'avait vu agir avec une «petite caméra autour du cou ». « Nous ne savons pas aujourd'hui qui il est est », a dit Claude Guéant à la radio Europe 1. « Pour l'instant, le travail continue. Nous ne sommes pas plus avancés que cela », a ajouté M. Guéant, indiquant qu' «un témoin a vu une petite caméra autour du cou du tueur ». M. Guéant était interrogé sur une information du journal Sud-Ouest selon laquelle un témoin à Toulouse rapporte que le tueur pourrait avoir porté une caméra de petit format autour du cou. « C'est un indice qui a été signalé effectivement. C'est un appareil d'enregistrement de vues qui se place sur la poitrine qui est ajusté par des sangles et on l'a vu effectivement -- et un témoin l'a dit -- avec cet appareil », a expliqué le ministre de l'Intérieur. «Je ne sais pas s'il filme tout mais cet appareil a été vu effectivement », a-t-il ajouté. Le ministre a réaffirmé la détermination des autorités à capturer le tueur. Des « milliers de vérifications qui ont déjà été faites », a-t-il dit. Et «effectivement des enquêtes ont lieu sur des militaires qui ont pu être chassés de l'armée et qui pourraient avoir à l'esprit un désir de revanche (...) qui ont pu exprimer des opinions néo-nazies, ça c'est vrai (...) C'est une piste, mais parmi d'autres, elle n'est pas spécialement privilégiée ». Le 17e régiment de parachutistes de Montauban, auquel appartenaient les militaires tués jeudi 15 mars dans cette ville, avait été le théâtre, selon plusieurs médias, de démonstrations nazies de la part de trois de ses militaires, dénoncés à leur hiérarchie par un autre qui a depuis quitté l'armée. Dans le cadre de cette piste, un militaire de Castres (proche de Toulouse) a été interpellé le 16 mars au soir après la tuerie de Montauban avant d'être relâché.