Le président américain Barack Obama a assuré au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas dans un appel téléphonique que le processus de paix israélo-palestinien restait sa «priorité», a affirmé lundi soir le porte-parole de M.Abbas, Nabil Abou Roudeina. «Le président Obama a rendu compte au président Abbas de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et assuré que le processus de paix au Moyen-Orient était sa plus importante priorité depuis son entrée en fonctions à la présidence américaine», a précisé M.Abou Roudeina. La conversation a notamment porté sur «les réunions exploratoires (israélo-palestiniennes, ndlr) d'Amman et la déclaration de Doha sur la réconciliation palestinienne» entre M.Abbas et le chef du Hamas, Khaled Mechaal, selon la même source. De son côté, M.Abbas a «informé le président Obama du contenu du message qu'il doit envoyer au Premier ministre israélien dans les prochains jours», a ajouté son porte-parole. Selon un communiqué de la Maison Blanche diffusé lundi soir, M.Obama a indiqué à M.Abbas que toutes les parties doivent renforcer leurs efforts pour parvenir à l'arrêt des violences entre Israël et les militants palestiniens, et a remercié le dirigeant pour sa contribution. Les deux hommes «sont tombés d'accord sur la nécessité d'arriver à une solution à deux Etats et le président Obama a noté que les efforts de la Jordanie pour promouvoir les discussions directes entre Israël et les Palestiniens étaient une contribution importante à la cause de la paix», indique le communiqué. Le négociateur palestinien, Saëb Erakat, avait déploré le 6 mars que les entretiens de MM. Obama et Netanyahu la veille à la Maison Blanche se soient focalisés sur la présumée menace iranienne, au détriment de la paix au Proche-Orient. «La poursuite de l'occupation sera la cause de guerres et d'extrémisme, et cette réalité devrait être prise en compte dans les cercles du pouvoir en Occident», avait-il déclaré, en référence à l'administration américaine. Les négociations de paix israélo-palestiniennes sont arrêtées depuis septembre 2010. Les dirigeants palestiniens exigent pour les reprendre qu'Israël cesse la colonisation des territoires occupés depuis la guerre de juin 1967 et accepte les lignes d'avant 1967 comme base de discussions. Le gouvernement israélien rejette ces revendications et se dit prêt à des négociations «sans condition préalable».