«Nous avons clôturé les listes et le Parti des travailleurs sera présent dans les 48 wilayas» La priorité est accordée aux jeunes et aux femmes pour convaincre les électeurs. Le Parti des travailleurs a organisé hier à Alger une rencontre nationale regroupant ses candidats à la députation, pour le scrutin du 10 mai prochain. L'objet de cette rencontre est l'accomplissement «du serment démocratique», devant un huissier de justice. Ils sont, au total, 166 candidats éligibles à signer un engagement écrit. Un engagement qui scelle fidélité et respect de l'élu envers son parti. Selon ses prévisions, le PT table sur une moisson de 166 sièges, lors de la prochaine législature. Dans son allocution, Louisa Hanoune est revenue sur les listes électorales. «Nous avons clôturé les listes et le Parti des travailleurs sera présent dans les 48 wilayas», annonce-t-elle. Cependant, le Parti des travailleurs a volontairement «éliminé» la liste réservée à la communauté algérienne vivant en dehors des frontières. «Il est impossible pour un député de défendre à l'APN ses concitoyens vivant à l'étranger», juge Louisa Hanoune. Pour cette raison, «nous avons décidé de ne pas constituer une liste représentant l'émigration», argumente la secrétaire générale qui s'est portée candidate dans la circonscription d'Alger. Le nombre de sièges réservés pour la capitale, dans la nouvelle loi est de 35 contre 20 en 2007. Alger en avait 20. La plus grande circonscriptions. Dans sa brève intervention, Louisa Hanoune, a été hier concise et précise. D'abord, elle a dénoncé la loi des quotas concernant l'obligation de la présence des femmes dans les listes des partis à l'occasion des élections. Le PT ne partage pas cette méthode qui consiste à inciter par la force de la loi, les femmes à l'exercice de la politique. «Les candidates occupent des places en alternance par rapport aux hommes», fera savoir Louisa Hanoune. Elle étaye ses propos: «Onze femmes sont classées à la première loge dans 11 wilayas.» En plus de la présence de la gent féminine dans les listes du PT, on décèle la participation remarquable du segment de la jeunesse qui ambitionne d'occuper des sièges dans la chambre basse du Parlement. «Nous avons deux candidats âgés de 26 ans dont l'un est une femme», nous confie un député, en exercice, du PT. Pour rappel, l'âge légal pour être candidat à l'APN est de 25 ans. Dans l'ancienne loi, il était de 28 ans. Par ailleurs, plusieurs figures issues de l'Ugta se portent candidats sous la bannière du PT. On citera entre autres, Smaïn Kouadria, membre du conseil exécutif national de la centrale syndicale et secrétaire général du syndicat ArcelorMittal. Il est tête de liste à Guelma. On citera également la journaliste Fouzia Ababsa qui est retenue sur la liste d'Alger. Notre consoeur a été désignée par Sidi Saïd secrétaire générale de la Fédération des journalistes affiliée à l'Ugta. Louisa Hanoune a achevé sa rencontre avec ses probables parlementaires dans la prochaine législature par un discours d'orientation. Un discours déclinant les grands axes de la campagne électorale du parti. «Nous avons la charge de convaincre la population à se rendre massivement aux urnes», affirme la chef du PT qui mettra en garde «ceux qui ont décidé de tripatouiller les résultats du vote du 10 mai». «Cette fois-ci, nous n'allons pas nous taire, si les voix du PT sont détounées. En 2007, on nous a spoliés de 77 sièges», menace Louisa Hanoune qui a, déjà, à son actif 3 mandats parlementaires. Pour elle, le prochain Parlement est déterminant pour l'avenir du pays, dans le sens où «cette législative élira une assemblée constituante. Elle aura la tâche de rédiger une nouvelle loi-mère pour l'Algérie», souligne la tête de liste du PT à Alger. Pour Hanoune, la future Constitution de l'Algérie doit consacrer «tamazight langue nationale et officielle, assurer une vraie alternance démocratique des institutions, l'égalité entre l'homme et la femme» L'oratrice rappellera, toutefois, sa position vis-à-vis de la surveillance et le contrôle du vote par des organismes internationaux. «Nous sommes contre la venue, en Algérie, des surveillants étrangers. La Ligue arabe n'est pas crédible. Cette Ligue travaille en défaveur Les pays et peuples arabes, alors qu'elle est censée les défendre.»