Au moins vingt personnes ont été tuées samedi dans des nouvelles opérations lancées par l'armée syrienne contre des positions de groupes armés, notamment à Saraqeb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon des militants et une ONG. «26 chars sont entrés dans Saraqeb dans la province d'Idleb (nord-ouest), et se sont positionnés de façon à couper la ville en deux », a-t-on indiqué de mêmes sources. Des explosions étaient entendues et des arrestations menées, a-t-on ajouté. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), un civil a été tué par balles dans cette ville et trois soldats y ont péri dans des combats. Une femme a également été tuée dans la province d'Idleb. Dans la province de Deraa, berceau de la contestation dans le Sud, un soldat et un civil ont péri, selon l'OSDH. Sept civils ont aussi perdu la vie dans les quartiers de Bayada, Khaldiyé, Inchaat et Karm al-Zeitoun à Homs (centre) sous le feu des obus de mortier de l'armée, de même que la ville proche de Qousseir, où trois autres civils ont été tués, affirme l'OSDH. Dans la province de Hama (centre), Qalaat al-Madiq, était également bombardée avec des obus de mortier et des tirs à la mitrailleuse lourde, a rapporté l'OSDH. Par ailleurs, trois membres des forces régulières ont péri dans la province de Hassaka (nord-est) dans une embuscade tendue par des déserteurs contre des garde-frontières. Des affrontements «très violents » ont eu lieu également dans la nuit dans la région de Damas, selon M. Mohammad al-Chami, un témoin sur place. Des explosions et des tirs pouvaient être entendus dans une grande partie de la province et jusque dans certains quartiers de Damas, a-t-il indiqué. Depuis le 15 mars 2011, la Syrie est secouée par des contestations sans précédent émaillées de violences. Les violences, attribuées par les autorités à des groupes «terroristes », ont fait plus de 2 000 morts dans les rangs des forces de sécurité selon ces autorités, 9.100 morts selon l'OSDH et 8 000 mort selon l'ONU.