Le FFS (Front des forces socialistes) est donné partant pour les législatives du printemps 2012. Même si sa participation n'est pas définitivement tranchée, on dit que c'est la tendance à la participation qui domine au sein de ses rangs. On connaîtra cependant la position officielle de ce parti à la faveur de la tenue de sa Convention nationale prévue le 11 février prochain. La nouvelle équipe dirigeante autour d'Ali Laskri, (nommé en novembre dernier premier secrétaire par le président du parti, Hocine Aït Ahmed), ne cesse d'expliquer que la décision de participer ou de boycotter les futures échéances sera prise après consultation des militants et de la société civile. Depuis une dizaine d'années ce parti cultive la politique de la chaise vide pour tout ce qui se rapporte au pouvoir législatif et à l'Exécutif. Son chef, Aït Ahmed alors candidat avait déjà donné le ton en se retirant avec 6 autres de ses pairs lors de la présidentielle de 1999. Le FFS a boycotté les législatives de 2002 et 2007 ainsi que les présidentielle de 2004 et 2009. Il avait justifié sa non participation par l'inexistence de la transparence et l'équité pour contrôler les élections. On comprend pourquoi aujourd'hui il se retrouve face à un dilemme. Sa participation vaudrait reconnaissance du processus électoral de 2012 et en cas d'une expérience non concluante, le FFS devra alors assumer toutes les conséquences qui en découleraient. Ne pas participer reviendrait inévitablement à laisser le champ libre au pouvoir de configurer le système de gouvernement à sa guise. Quoi qu'il en soit, les dirigeants du parti disent vouloir se donner le temps nécessaire pour peser le pour et le contre et mettre en balance les avantages et les inconvénients. Un tel langage, le FFS ne l'aurait certainement jamais tenu, si les événements du Printemps dit arabe, n'avaient changé la donne dans la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Peut-être que le doyen des partis d'opposition a pressenti que le pouvoir algérien est plus disposé à dialoguer avec les acteurs qui le contestent ? Seul parti algérien à être membre de l'Internationale socialiste, une instance que certains de ses pairs ont voulu investir sans y parvenir, le FFS occupe dans le champ politique algérien une position particulière. D'abord par son histoire, il est le seul parti d'opposition à avoir vu le jour avant 1989, année de la promulgation de la Constitution instaurant le multipartisme en Algérie. Ensuite par ses prises de position par rapport à l'islamisme dont il a défendu la participation au gouvernement au pire moment de l'histoire du pays. Ses choix quant à la gestion des islamistes qui n'ont jamais plu à certaines franges du courant dit démocrate, sont aujourd'hui mieux compris, révolutions arabes obligent. Le FFS s'est maintenu dans la vie politique en se focalisant sur les locales, rendez-vous qu'il a coutume de ne jamais rater. Cette implantation dans le municipal lui a permis de maintenir une certaine présence au milieu des populations qu'il administre, même si cette gestion municipale est source de désenchantement pour les administrés qui se sont aperçus de ses limites. En outre le printemps noir survenu au début des années 2000 en Kabylie, région où il est bien représenté, a érodé son audience. Le FLN (Front de Libération nationale) et le RND (Rassemblement national démocratique) sont venus ensuite empiéter sur ses plates-bandes en y raflant des voix. La constitutionnalisation de tamazight en 2002 a eu également pour effet de priver ce parti ainsi que son rival, le RCD (Rassemblement pour la Culture et la démocratie) d'un moyen efficient de mobilisation des foules . Malgré donc tous ces aléas, le FFS a continué d'exister. Non pas par une présence formelle à l'Assemblée populaire nationale, présence à laquelle s'est, du reste, essayé sans succès, son concurrent, le parti de Saïd Sadi pour soit disant s'assurer une survie politique. Le FFS sait désormais qu'est-ce qu'il lui en coûte de vivre politiquement sous perfusion. On peut donc se demander si le parti d'Aït Ahmed chercherait à faire de l'entrisme à l'image du MSP (Mouvement de la société pour la paix) ? Ce qui annoncera plus qu'un repositionnement, car on voit mal ce parti s'effacer derrière le programme de quelque autre parti que ce soit. Le FFS avait eu par le passé des ministres au sein du cabinet Hamrouche mais c'était dans le cadre d'une coalition de programmes et non d'un alignement sur un programme. Alors qu'est-ce qui motive le doyen des partis d'opposition ? Le FFS (Front des forces socialistes) est donné partant pour les législatives du printemps 2012. Même si sa participation n'est pas définitivement tranchée, on dit que c'est la tendance à la participation qui domine au sein de ses rangs. On connaîtra cependant la position officielle de ce parti à la faveur de la tenue de sa Convention nationale prévue le 11 février prochain. La nouvelle équipe dirigeante autour d'Ali Laskri, (nommé en novembre dernier premier secrétaire par le président du parti, Hocine Aït Ahmed), ne cesse d'expliquer que la décision de participer ou de boycotter les futures échéances sera prise après consultation des militants et de la société civile. Depuis une dizaine d'années ce parti cultive la politique de la chaise vide pour tout ce qui se rapporte au pouvoir législatif et à l'Exécutif. Son chef, Aït Ahmed alors candidat avait déjà donné le ton en se retirant avec 6 autres de ses pairs lors de la présidentielle de 1999. Le FFS a boycotté les législatives de 2002 et 2007 ainsi que les présidentielle de 2004 et 2009. Il avait justifié sa non participation par l'inexistence de la transparence et l'équité pour contrôler les élections. On comprend pourquoi aujourd'hui il se retrouve face à un dilemme. Sa participation vaudrait reconnaissance du processus électoral de 2012 et en cas d'une expérience non concluante, le FFS devra alors assumer toutes les conséquences qui en découleraient. Ne pas participer reviendrait inévitablement à laisser le champ libre au pouvoir de configurer le système de gouvernement à sa guise. Quoi qu'il en soit, les dirigeants du parti disent vouloir se donner le temps nécessaire pour peser le pour et le contre et mettre en balance les avantages et les inconvénients. Un tel langage, le FFS ne l'aurait certainement jamais tenu, si les événements du Printemps dit arabe, n'avaient changé la donne dans la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Peut-être que le doyen des partis d'opposition a pressenti que le pouvoir algérien est plus disposé à dialoguer avec les acteurs qui le contestent ? Seul parti algérien à être membre de l'Internationale socialiste, une instance que certains de ses pairs ont voulu investir sans y parvenir, le FFS occupe dans le champ politique algérien une position particulière. D'abord par son histoire, il est le seul parti d'opposition à avoir vu le jour avant 1989, année de la promulgation de la Constitution instaurant le multipartisme en Algérie. Ensuite par ses prises de position par rapport à l'islamisme dont il a défendu la participation au gouvernement au pire moment de l'histoire du pays. Ses choix quant à la gestion des islamistes qui n'ont jamais plu à certaines franges du courant dit démocrate, sont aujourd'hui mieux compris, révolutions arabes obligent. Le FFS s'est maintenu dans la vie politique en se focalisant sur les locales, rendez-vous qu'il a coutume de ne jamais rater. Cette implantation dans le municipal lui a permis de maintenir une certaine présence au milieu des populations qu'il administre, même si cette gestion municipale est source de désenchantement pour les administrés qui se sont aperçus de ses limites. En outre le printemps noir survenu au début des années 2000 en Kabylie, région où il est bien représenté, a érodé son audience. Le FLN (Front de Libération nationale) et le RND (Rassemblement national démocratique) sont venus ensuite empiéter sur ses plates-bandes en y raflant des voix. La constitutionnalisation de tamazight en 2002 a eu également pour effet de priver ce parti ainsi que son rival, le RCD (Rassemblement pour la Culture et la démocratie) d'un moyen efficient de mobilisation des foules . Malgré donc tous ces aléas, le FFS a continué d'exister. Non pas par une présence formelle à l'Assemblée populaire nationale, présence à laquelle s'est, du reste, essayé sans succès, son concurrent, le parti de Saïd Sadi pour soit disant s'assurer une survie politique. Le FFS sait désormais qu'est-ce qu'il lui en coûte de vivre politiquement sous perfusion. On peut donc se demander si le parti d'Aït Ahmed chercherait à faire de l'entrisme à l'image du MSP (Mouvement de la société pour la paix) ? Ce qui annoncera plus qu'un repositionnement, car on voit mal ce parti s'effacer derrière le programme de quelque autre parti que ce soit. Le FFS avait eu par le passé des ministres au sein du cabinet Hamrouche mais c'était dans le cadre d'une coalition de programmes et non d'un alignement sur un programme. Alors qu'est-ce qui motive le doyen des partis d'opposition ?