«Toute petite négligence sera interprétée par les partis comme un acte de fraude», a affirmé le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Abdelkader Ouali. «Soyez responsables de vos actes en menant, dans une totale transparence et entière neutralité, l'opération électorale depuis son début jusqu'à sa fin», n'a cessé de recommander le secrétaire général près le ministère de l'Intérieur, Ouali Abdelkader qui a présidé, jeudi, une rencontre régionale dédiée exclusivement aux préparatifs des élections législatives. L'envoyé du ministère de l'Intérieur a été explicite en déclarant que «les élections du 10 mai revêtent une importance capitale, c'est pourquoi la vigilance est de mise tandis que la finalité est d'assurer un vote dans lequel l'administration doit démontrer ses compétences en se soumettant, tout en la mettant à exécution, à la loi». A travers ces propos, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, sans s'aventurer dans la polémique, semble vouloir dire à ses cadres locaux qu'il est temps d'apporter les réponses à la hauteur de l'événement aux détracteurs de l'administration accusée à chacun des rendez-vous électoraux. «Débusquez les fraudeurs et défendez l'administration en ne donnant aucune occasion pour les partis de vous accuser de fraude», a-t-il lancé à plusieurs fois. Car, a-t-il ajouté: «Toute petite négligence sera interprétée par les partis comme un acte de fraude». En tout cas, la nécessité de bannir, dans le jargon électoral, le vocable «fraude» tout en organisant une élection propre, l'administration est appelée à jouer un grand rôle. Ce sont ces sujets qui ont constitué l'essentiel de l'intervention du secrétaire général qui a rencontré, jeudi, tous les chefs de daïra et les directeurs des administrations locales des daïras et wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest du pays devant lesquels le représentant du ministère a tenu un discours. En somme, il n'existe pas trente-six chemins pour organiser un vote sans incidents à signaler hormis la soumission à la réglementation. Plus que jamais, le 10 mai se présente en tant qu'occasion propice pour jauger le niveau de la responsabilité de l'administration locale. Celle-ci est donc appelée à assumer pleinement ses missions. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales veut être cette fois-ci agissant et conséquent dans sa démarche mais tout en défendant bec et ongles ses administrés et le personnel devant encadrer le vote. Le secrétaire général, qui a été plus qu'explicite, le dira en déclarant que «l'administration est loin de transgresser la loi». Et d'ajouter que «cette administration, qui a accompagné tous les projets de développement local, est apte à mener à bon port le vote du 10 mai et ce, dans une transparence totale». «Il appartient aux représentants de l'Administration de montrer un sens élevé de responsabilité et de professionnalisme, de faire preuve de vigilance et de veiller au strict respect de l'application de la réglementation lors du prochain rendez-vous électoral», a-t-il exhorté avant d'ajouter que «tout acte répréhensible sera châtié par l'emprisonnement». Le coup d'envoi à la campagne électorale est à quelques encablures. Sur le plan technique, le ministère de l'Intérieur a tranché en recommandant d'éviter les affichages sur les murs des mosquées, des écoles et des lieux mitoyens des centres de vote. La participation des partis politiques et des indépendants semble avoir pris une courbe importante à l'occasion des élections du 10 mai. Tout compte fait, on dénombre 2053 listes, comportant 25.800 candidats dont 7646 femmes, qui ont été déposées, et ce, à l'échelle nationale. La wilaya, qui compte 2131 bureaux de vote et 262 centres de vote, a, à la dernière révision exceptionnelle des listes électorales, recensé plus d'un million d'électeurs. Sur le plan logistique, 54 stades, 57 salles, 18 places publiques et 635 sites d'affichage ont été retenus pour les besoins de la campagne électorale.