L'évaluation et l'échange d'analyses et d'informations seront au centre de la 2ème réunion du groupe de contact bilatéral de coopération algéro-italien dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes prévue mercredi à Rome. Cette rencontre sera co-présidée par M. Kamel Rezzag Bara, conseiller auprès du président de la République, arrivé mardi à Rome, et qui conduit la délégation algérienne et par M. Filippo Formica, directeur général de la coopération politique multilatérale et des droits de l'Homme au ministère italien des Affaires étrangères qui dirige la délégation italienne, avait annoncé une source officielle. Ce mécanisme bilatéral pluridisciplinaire, vise à structurer le dialogue et la concertation sur l'ensemble des questions liées à la lutte contre le terrorisme transnational et dégager des modalités en vue d'approfondir la coopération bilatérale dans ses dimensions politique, diplomatique, judiciaire, financière et opérationnelle, a indiqué la même source. Lors de la décision de sa création à Alger, en juillet 2010, à l'occasion de la visite du chef de la diplomatie italienne, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait expliqué que ce mécanisme particulier est «chargé de faire des propositions pour l'amélioration de la coopération algéro-italienne en matière de sécurité et défense et lutte antiterroriste ». Il est composé de groupes d'experts et de travail algéro-italiens, dont l'objectif est de «donner des propositions aux gouvernements pour améliorer et intensifier la coopération dans la lutte contre le terrorisme et son financement », avait ajouté le ministre. En novembre 2010, soit quatre mois après sa création, ce groupe de contact bilatéral s'était réuni à Alger. L'Algérie et l'Italie sont liées depuis le 22 novembre 1999, par un accord de coopération en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes et l'immigration illégale. Depuis, la coopération bilatérale, notamment, à travers l'échange d'expériences, dans le domaine de la lutte contre ces fléaux ne cessait de se consolider. Ainsi, en mars dernier, lors de sa visite en Algérie, le chef de la diplomatie italienne, M. Giulio Terzi Di Sant'Agata, relevait que les deux pays «ont des intérêts communs liés à la sécurité et à la stabilité en Méditerranée, au Maghreb et au Sahel ». M. Terzi Di ajoutait qu'Alger et Rome «ont développé une étroite et profonde collaboration en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité et tous genres de trafic illicite », rappelant la «croissance de la menace terroriste dans la région du Sahel, d'autant que les groupes terroristes ont des ramifications dans plusieurs régions ».