la valise du diplomate américain contient des promesses d'aide à l'Algérie. Le secrétaire d'Etat américain adjoint chargé de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, M.William Burns, est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite de deux jours. Cette visite s'inscrit dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays, indiquent les autorités algériennes. Alger est l'une des étapes d'un périple dans les capitales du Maghreb. Au cours de son séjour, M.Burns aura des entretiens avec de hauts responsables algériens, notamment le président Bouteflika ainsi que le Chef du gouvernement. Les entretiens seront essentiellement axés sur la coopération bilatérale et les questions de l'actualité politique internationale. La visite du M.Burns, qui est l'un des diplomates américains les plus éclairés pour la région du Maghreb, intervient dans un contexte politique et sécuritaire tout à fait différent de celui des dernières visites à Alger. Accompagné de l'ambassadeur des USA à Alger qui assistera aux entretiens avec les hautes autorités algériennes, M.Burns se penchera sur la coopération algéro-américaine en matière de lutte antiterroriste. Les attentats qui ont marqué le Maroc ainsi que celui de Djerba nécessitent, selon les analystes américains, un plan maghrébin coordonné. Par ailleurs, la valise du diplomate américain contient aussi des promesses d'aide à l'Algérie dans son programme de réformes économiques en cours. L'Algérie pourrait, selon un communiqué de la chancellerie américaine, bénéficier de l'aide «à travers des programmes tels que l'initiative de partenariat Proche-Orient.». La valse diplomatique américaine sur le terrain algérien ne cesse de s'étendre depuis quelques années. Ainsi, la nomination de Richard Erdman, l'un des ambassadeurs les plus efficaces, à Alger, était l'un des prémices d'un changement dans les relations entre les deux pays. Les plus hauts responsables de la Maison-Blanche, ont à plusieurs reprises expliqué que l'Algérie constitue, désormais, une des pièces stratégiques dans le puzzle du redéploiement américain sur la carte arabo-musulmane. William Burns n'en est pas à sa première visite à Alger. Celle d'aujourd'hui a été précédée de celle du chef des armées en Europe où la coopération sécuritaire et militaire avait pris une grande part dans les discussions. Ce redéploiement a d'ailleurs incité les Européens, notamment la France à revoir leur politique de redéploiement au Maghreb et dans les pays du Sahel. D'ailleurs, la présence du ministre de l'Intérieur français à Alger, intervenant presque en même temps que le déplacement de Jacques Chirac dans les pays du Sahel, explique quelque part la rivalité entre le vieux continent et les USA, propos l'Afrique du Nord. Depuis les attentats du 11 septembre plusieurs événements ont marqué la région. Mis à part les avis contradictoires de la France et les USA concernant la question du Sahara occidental, il y a eu les attentats terroristes au Maroc, l'intrigant rapt des touristes européens au sud de l'Algérie. Autant d'événements annonçant une nouvelle ère dans le proche avenir pour le nord de l'Afrique. Le secrétaire d'Etat adjoint aux affaires de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient anime aujourd'hui une conférence de presse à la résidence d'Etat Djenane El-Mithak.